Elles ont augmenté de près de 2%, soit 26% millions de tonnes équivalent pour l’année 2021 : Les réserves d’hydrocarbures en hausse

L’Algérie a exporté plus 25 milliards mètres cubes de gaz vers l’Italie en 2022, soit une hausse de 10%. Le ministre a indiqué que les revenus issus de l’exportation des hydrocarbures ont atteint 59,8 milliards de dollars en 2022, selon le même média. L’Algérie prévoit un programme d’investissement « très ambitieux » dans le domaine des hydrocarbures, estimé à plus de 40 milliards de dollars, aussi bien dans l’exploration, la production que les infrastructures de transport. Ce qui permettra de maintenir un niveau de production nationale de gaz naturel de plus de 110 milliards de m3/an, dont plus de 50% seront destinées à l’exportation. C’est du moins, la preuve présentée par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, pour expliquer la conception et la vision de son département de la sécurité énergétique.
Les résultats des efforts déployés par Sonatrach ont commencé à se faire sentir, puisque les réserves d’hydrocarbures ont augmenté de près de 2%, ce qui représente +26% millions de tonnes équivalent pour l’année 2021, a indiqué le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. « Nous enregistrons le même rythme pour l’année 2022, et cela est dû à de nouvelles explorations », a ajouté le ministre, dans un entretien accordé au quotidien arabophone El Khabar. Une commission technique spécialisée, composée du ministère de l’Énergie et des Mines, Alnaft et Sonatrach, œuvre à l’élaboration du premier appel d’offres relatif à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures en Algérie. Cette commission a déjà établi 13 régions qui seront concernées. L’Algérie a exporté plus 25 milliards mètres cubes de gaz vers l’Italie en 2022, soit une hausse de 10%. Il a indiqué que les revenus issus de l’exportation des hydrocarbures ont atteint 59,8 milliards de dollars en 2022, selon le même média. L’Algérie prévoit un programme d’investissement « très ambitieux » dans le domaine des hydrocarbures, estimé à plus de 40 milliards de dollars, aussi bien dans l’exploration, la production que les infrastructures de transport. Ce qui permettra de maintenir un niveau de production nationale de gaz naturel de plus de 110 milliards de m3/an, dont plus de 50% seront destinées à l’exportation. C’est du moins, la preuve présentée par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, pour expliquer la conception et la vision de son département de la sécurité énergétique. Pour lui, « la sécurité énergétique est souvent circonscrite à la sécurité des approvisionnements et la sécurité des infrastructures ». Le ministre a estimé que celle-ci doit aussi inclure la sécurité des débouchés. La sécurité énergétique doit être fondée « sur le principe de durabilité et de la sécurité pour tous: celle de l’offre et celle de la demande en assurant un approvisionnement sûr, fiable et régulier des marchés libres et compétitifs sur le long terme, celle des facilitations et la sécurité des investissements et des débouchés, permettant ainsi, d’asseoir les bases de la stabilité et de la prospérité mutuelle », a expliqué Mohamed Arkab au forum mondial autour de la sécurité énergétique et au développement dans le cadre du sommet « Voice of the South » organisé hier en Inde par visioconférence. M. Arkab a souligné que la sécurité énergétique de l’Algérie est axée sur la garantie de la couverture énergétique du pays sur le long terme ainsi que la contribution à la sécurité énergétique mondiale en termes de régularité, de stabilité et de fiabilité en plus d’avoir « réussi à assurer l’accès à l’énergie à des conditions très abordables pour tous » et à faire disparaitre ainsi la précarité énergétique. Il a en outre noté que la part du gaz naturel du pays, dont l’Algérie est un des principaux exportateurs, « représente 5% du marché mondial ». « Sur les 40 milliards de dollars dégagés pour l’exécution du plan quinquennal d’investissement de Sonatrach (2023-2027), plus de 30 milliards de dollars seront alloués à l’exploration et à la production avec l’objectif d’augmenter la production à court et moyen termes et de préparer un portefeuille de projets futurs, notamment pour le gaz naturel ». a affirmé le PDG du groupe Sonatrach, M. Toufik Hakkar, dans un entretien qu’il a accordé à la publication spécialisée sur les questions énergétiques « MEES » (Middle East Economic Survey). « Ces investissements nous aideront à améliorer notre sécurité énergétique et à approvisionner de manière fiable le marché mondial », a-t-il expliqué. Le PDG de Sonatrach a mis en avant également les objectifs de l’Algérie à travers la compagnie pétrolière nationale, de devenir « l’une des plus importantes sources d’approvisionnement en gaz au monde, grâce à des réserves substantielles de gaz naturel et à l’augmentation récente de la production ». En tous cas, l’entreprise nationale est sur la bonne voie pour la concrétisation de tels objectifs car, a-t-il assuré, les découvertes dans certains champs gaziers, vont générer, selon lui, une augmentation significative des volumes de gaz disponibles pour l’exportation, à la fois via les gazoducs et les méthaniers ». Mieux, Toufik Hakkar a déclaré le groupe a exporté pour 4 milliards de M3 de gaz sur le marché spot en 2022. Il a souligné à ce propos, que Sonatrach entend continuer à développer son potentiel gazier, annonçant que plusieurs projets, qui sont en cours, seront mis en service dans les deux prochaines années. Il s’agit, entre autres, de l’exploitation des champs de Hassi Mouina et Hassi Ba Hamou dans le Sud-Ouest, et les champs d’Isarène et TFT Sud dans le Sud-Est du pays. D’autres projets sont aussi prévus en 2023 et 2024 notamment à Hassi R’mel, Hamra, Ohanet et Touat, a-t-il également indiqué, tout en invitant les pays européens à s’engager dans des accords d’achat à long terme afin de garantir la sécurité de leurs approvisionnements.
4 milliards m3 de gaz mis sur le marché spot en 2022
A une question sur les exportations de GNL, il a relevé que la capacité de liquéfaction estimée à plus de 30 milliards de m3/an, permet au groupe de disposer d’une « flexibilité considérable » grâce à ses quatre complexes de liquéfaction. Par ailleurs, Sonatrach compte investir, conformément à son plan d’investissement, plus de 7 milliards de dollars dans des projets de raffinage, de pétrochimie et de liquéfaction du gaz. Autant de projets qui favoriseront, selon M. Hakkar, « la création de la valeur ajoutée en Algérie et renforceront notre potentiel d’exportation ». Près de 1 milliard de dollars sera consacré, a-t-il également déclaré, dans des projets visant la contribution de l’entreprise à la transition énergétique. Il s’agit notamment de projets de récupération de gaz torché sur les sites de production et les complexes de GNL, de projets d’électricité solaire photovoltaïque pour alimenter les sites de production, et de projets pilotes pour la production et le transport d’hydrogène vert. Sonatrach est appelée, a fait savoir son PDG, à jouer « un rôle de premier plan dans le développement de la future industrie à faible émission de carbone, comme l’hydrogène vert et l’énergie électrique photovoltaïque », qui représentent « un important moteur de croissance pour l’Algérie ». Ainsi, deux projets pilotes seront lancés à partir de 2023 visant la production d’hydrogène vert et son transport par gazoduc, a-t-il annoncé. Ces projets vont permettre d’expérimenter et de maîtriser la technologie y afférente, a-t-il encore expliqué. S’agissant des actions de Sonatrach pour réduire le torchage du gaz, il a rappelé que le groupe national avait toujours investi dans la récupération du gaz torché, à travers plusieurs projets de récupération des gaz associés et de revamping (renouvellement) des installations, notamment dans les grands sites de production comme Hassi Messaoud, ce qui a permis de réduire le taux de torchage à 2%. D’autres projets de récupération des gaz torchés concernent aussi des sites de production et les complexes GNL et permettront à moyen terme d’atteindre les objectifs fixés consistant à réduire le torchage de gaz à moins de 1% et à éliminer le torchage de routine, a précisé le patron de Sonatrach.
S.R