Près de 2 300 morts dans un sésime en Turquie et en Syrie : LE CHAOS

De nombreux pays dont l’Algérie ont commencé à envoyer leur aide en Turquie et Syrie, ébranlées lundi à l’aube par un puissant séisme qui a déjà fait près de 2.000 morts et plus de 10.000 blessés dans un bilan toujours provisoire. Ainsi, l’Algérie, sur ordre du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a dépêché un premier groupe de la Protection civile, composé de 89 agents, à destination de la Turquie pour participer aux opérations de sauvetage et de secours. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, qui a donné le départ de ce premier groupe, a mis en avant « l’opérationnalité et la réaction rapide » de la Direction générale de la Protection civile, saluant « la compétence et le professionnalisme de ses effectifs ». Merad a annoncé, en outre, qu’un autre groupe d’agents de la Protection civile sera dépêché en Syrie pour participer aux opérations de sauvetage et de secours.

Scènes de chaos en Turquie et en Syrie, où un sésime de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter, faisant près de 2300 morts, dont près de 1500 en territoire turc, selon un bilan toujours provisoire qui ne cesse de s’alourdir, de nombreuses victimes étant encore sous les décombres de plus de 2800 immeubles qui se sont totalement effondrés. Le même bilan fait état d’au moins 7 634 blessés en Turquie et de plus de 2300 en Syrie, selon des sources locales et l’OMS.
Le tremblement de terre est survenu près de Gaziantep en Turqiie. La forte secousse a été ressentie jusqu’en Groealand, en passant par les pays voisins, l’Egypte et l’Irak, provoquant un climat de panique.
Le bilan risque encore d’évoluer dans les villes touchées, Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment. A Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l’effet du séisme, survenu à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.
Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul.
La pluie et la neige, tombée à certains endroits en abondance, et la baisse attendue des températures vont rendre encore plus difficile la situation des personnes se retrouvant sans abri, ainsi que le travail des secours.
La première secousse est survenue à 4H17 locales (1H17 GMT), dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d’oiseau de la frontière syrienne.
Des dizaines de répliques ont suivi, avant un nouveau séisme de magnitude 7.5, à 10H24 GMT, toujours dans le sud-est de la Turquie, à 4 km au sud-est de la ville d’Ekinozu.
Empêtrée dans une interminable guerre depuis 2011, la Syrie a exhorté les membres des Nations unies, leurs agences, leurs Fonds, le CICR et les organisations internationales à apporter de l’aide et à soutenir ses efforts pour faire face aux répercussions du tremblement de terre, a rapporté l’agence officielle Sana, citant le ministère syrien des Affaires étrangères.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés, a dit : “La Syrie exhorte les pays membres de l’ONU, le Secrétariat général de l’ONU, ses agences, ses fonds, le CICR et les autres partenaires dans l’action humanitaire des organisations internationales gouvernementales et non-gouvernementales à apporter de l’aide et à soutenir les efforts que le gouvernement syrien faits pour faire face à cette catastrophe humanitaire”.

L’aide internationale s’organise

De nombreux pays dont l’Algérie ont commencé à envoyer leur aide en Turquie et Syrie, ébranlées lundi à l’aube par un puissant séisme qui a déjà fait près de 2.000 morts et plus de 10.000 blessés dans un bilan toujours provisoire.
Ainsi, l’Algérie, sur ordre du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a dépêché un premier groupe de la Protection civile, composé de 89 agents, à destination de la Turquie pour participer aux opérations de sauvetage et de secours.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, qui a donné le départ de ce premier groupe, a mis en avant « l’opérationnalité et la réaction rapide » de la Direction générale de la Protection civile, saluant « la compétence et le professionnalisme de ses effectifs ».
Merad a annoncé, en outre, qu’un autre groupe d’agents de la Protection civile sera dépêché en Syrie pour participer aux opérations de sauvetage et de secours.
L’Union européenne (UE) a elle activé son « mécanisme de protection civile », et des équipes issues de dix Etats membres ont été « rapidement mobilisées », les équipes néerlandaise et roumaine étant déjà parties, selon le commissaire européen à la gestion des crises, Janez Lenarcic.
« J’ai demandé à mes équipes de continuer à suivre la situation de très près, en coordination avec la Turquie, et de fournir toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit », a tweeté de son côté le président américain, Joe Biden.
L’Allemagne aussi va « bien entendu, envoyer de l’aide », a fait savoir le chancelier Olaf Scholz dans une publication sur ses réseaux sociaux, tandis que la Russie a assuré se tenir prête à « apporter l’aide nécessaire » à la Turquie et la Syrie.
En Grèce, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a assuré que son pays avait « mobilisé ses ressources et fournira très rapidement de l’assistance ».
De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a écrit sur Twitter que « la France se tient prête à apporter une aide d’urgence aux populations sur place ».
« Nous sommes prêts à fournir toute sorte d’assistance en cette période difficile », a affirmé pour sa part le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev.
A cet effet, le ministère azerbaïdjanais des Situations d’urgence a annoncé que 370 personnes spécialisées dans la recherche et le sauvetage seront envoyées en Turquie.
Idem pour l’Inde qui a annoncé l’envoi immédiat d’équipes de sauvetage et des équipes médicales ainsi que du matériel de secours en Turquie.
Au Qatar, le Croissant-Rouge local a lancé une campagne de secours d’urgence pour les personnes touchées par le tremblement de terre en Turquie et Syrie.
« En réponse à l’appel humanitaire de l’Etat du Qatar, le Croissant-Rouge qatari n’a pas tardé à venir en aide rapidement aux personnes sinistrées, en activant la salle des opérations en coordination avec sa mission en Turquie », lit-on dans le communiqué de l’organisation humanitaire.
Le Croissant-Rouge a appelé « les âmes charitables à soutenir ses efforts pour atténuer les effets du tremblement de terre en Turquie et contribuer à sauver des vies, distribuer des secours et fournir des abris d’urgence aux personnes touchées par le tremblement de terre en Turquie et en Syrie ».
L’Egypte, via son ministère des Affaires étrangères, s’est dit aussi « prête » à fournir une assistance pour faire face aux répercussions du séisme.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), Jens Stoltenberg, a dit être en contact avec le président turc Erdogan et son ministre des Affaires étrangères, Cavusoglu. « Les alliés de l’OTAN sont mobilisés pour apporter leur soutien maintenant », a-t-il assuré.
Sophia Rais/Agences

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