Le procès en appel de Bahaeddine Tliba renvoyé au 29 novembre

Le procès en appel de l’ancien député d’Annaba et militant du FLN, Bahaeddine Tliba est encore une fois renvoyé. Le juge du pôle correctionnel de la cour d’appel d’Alger a décidé de différer le procès sur demande de la défense du prévenu, pour, a-t-elle expliqué, « avoir plus de temps pour examiner le dossier ». La défense de Tliba a également demandé au président de la cour de convoquer Athmane Tartag (actuellement en détention à la prison militaire de Blida), ex-coordinateur des services de sécurité en tant que témoin dans cette affaire. Pour rappel, Bahaeddine Tliba a été condamné à 8 ans de prison ferme assortis de 8 millions de dinars d’amende en première instance. L’ex-député d’Annaba a été poursuivi pour « infraction à la législation de change », « corruption », « mauvaise utilisation de la fonction ». Bahaeddine Tliba a été poursuivi au même titre que deux enfants de l’ex-secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès. Les deux rejetons d’Ould Abbès, dont l’un est actuellement en fuite, sont poursuivis pour marchandage de listes électorales lors des législatives de 2017. Pour rappel, Bahaeddine Tliba est incarcéré à la prison d’El Harrach depuis le mois d’octobre 2019, après une longue cavale qui a duré plusieurs jours. Sa fugue avait donné lieu à de moult spéculations. Il avait été annoncé, pour rappel, en fuite en Tunisie, puis en Italie et, enfin en Grande-Bretagne où il aurait entrepris une démarche pour demander l’asile politique. Menacé par un mandat d’arrêt international qui allait être délivré au bout de sa troisième non-présentation devant la justice, Bahaeddine Tliba aurait trouvé refuge à El-Oued, sa ville natale où il a été localisé puis arrêté. Lors du procès en première instance, Bahaeddine tliba avait indiqué que ce sont les enfants d’Ould Abbès qui ont tenté de « le faire chanter ». « Ils m’ont demandé 70 millions de dinars pour être en tête de liste à Annaba », avait-il dit, ajoutant qu’il avait informé Bachir Tartag de cette affaire. Il avait révélé qu’à Annaba, les enfants d’Ould Abbès «m’ont enlevé pour mettre en tête de liste Boudjemaâ Talaï. Ils ont aussi changé les listes de Tipasa et de Guelma », avait-il indiqué. Entendu en tant que témoin dans cette affaire, l’ancien SG du FLN, Djamel Ould Abbes, avait accusé Saïd Bouteflika d’avoir exercé des pressions sur lui dans l’affaire des candidatures FLN aux législatives de 2017. A ajouter que le tribunal de première instance avait condamné, le 9 septembre dernier, Skander Ould Abbès, fils de l’ancien SG du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès, à 8 ans de prison ferme assortis de 8 millions de dinars d’amende. Le tribunal a également condamné par contumace à vingt ans de prison ferme l’autre fils de Djamel Ould Abbès, El Ouafi, contre lequel un mandat d’arrêt international a été émis pour les mêmes chefs d’accusation, en sus de l’obtention d’indus avantages. Poursuivi pour les mêmes accusations, en sus de l’abus de pouvoir, Bouchnaq Khelladi a été condamné à une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende de 200.000 DA, tandis que Mohamed Habchi a été acquitté.