lancement de la formation des cadres institutionnels sur la Loi organique relative aux lois de Finances

Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane a présidé la cérémonie de lancement du programme de formation des cadres de différents secteurs pour la mise en oeuvre efficace du cadre budgétaire
prévu par la Loi organique18-15 relative aux lois de Finances (LOLF).
Intervenant à l’occasion de la première session de formation, le ministre
a fait savoir que “cette session constitue une première étape de formation
intégrant les bases principales de généralisation des concepts de la LOLF
afin que l’ensemble des acteurs des administrations, des ministères et des
différents organismes du pays puissent assimiler la teneur de cette
réforme”.
“Ce programme, engagé par les services du ministère des Finances, se veut
non seulement un programme de formation et d’information en matière de
réforme budgétaire mais aussi un programme d’échange et de partage”, a-t-il
souligné.
Il a en outre fait observer que “ce programme de formation traduit
l’importance accordée au renforcement des capacités des acteurs budgétaires
pour leur permettre “d’exercer efficacement leurs attribution”.
Selon lui, le but da la réforme budgétaire est de maitriser les dépenses
publiques et de les orienter vers des projets économiquement efficaces.
“Les dispositions de la nouvelle Loi organique a pour objectif de
faciliter le passage d’une logique budgétaire de moyens vers une logique
budgétaire de résultats”, a-t-il affirmé.
Ainsi, M. Benabderrahmane a rappelé que la réforme budgétaire portera sur
l’application des principes de bonne gouvernance et reposera sur la gestion
par la performance, la modernisation et l’informatisation des outils
budgétaires ainsi que sur la transparence et la maitrise des risques.
Par ailleurs, lors d’un point de presse en marge de cette rencontre, le
ministre des Finances a fait savoir que la LF 2021 intègre d’ores et déjà
le concept de rationalisation des dépenses publiques et leur orientation
vers les projets porteurs de valeur ajoutée.
Les mécanismes budgétaires de la LOLF sont ainsi mis en œuvre
progressivement jusqu’à un niveau intégral fixé à 2023.
D’autre part, M. Benabderrahmane a indiqué que le premier pas vers la
transparence est la publication du “budget citoyen” sur le site du
ministère des Finances.
“Chaque citoyen a la possibilité de consulter les recettes et la
destination des dépenses de l’Etat ainsi que les recettes fiscales et
parafiscales ainsi que l’affectation de ces dépenses”, a-t-il assuré.
De plus, le ministre a annoncé que lors de la semaine en cours, un site
interactif du ministère des Finances sera inauguré, permettant à l’ensemble
des citoyens et des opérateurs économiques d’accéder aux différentes
directions générales du ministère des Finances. Ils auront également la
possibilité de faire part de leurs préoccupations en matière bancaire ou
sur les questions d’assurance.
Interrogé sur le financement du déficit budgétaire, le ministre a appelé à
“ne pas dramatiser”, soulignant que l’économie nationale possède de
nombreux atouts qu’elle n’a pas encore déployés.
“Par exemple, l’endettement intérieur par rapport au PIB en Algérie est le
plus faible dans la région, d’autres pays ont des niveaux d’endettement
extérieur très importants. De plus, la BCE (Banque centrale européenne) et
la FED (banque centrale américaine) ont fait appel à la planche à billet”,
a-t-il énuméré, notant que l’Algérie ne connait pas ce type de contraintes.
Soulignant que l’ensemble du gouvernement œuvre a concrétiser la nouvelle
politique économique du pays, M. Benabderrahamane a plaidé pour la lutte
contre “la bureaucratie négative” en changeant l’état d’esprit global.
“Nous allons endiguer la bureaucratie négative là où elle se trouve pour
permettre à l’investissement et au climat des affaires d’être optimaux afin
que l’opérateur économique, notamment algérien, se retrouve dans un
environnement stable et rémunérateur”, a-t-il assuré.
Interrogé sur l’état des finances de la compagnie nationale Air Algérie,
le ministre a affirmé que “l’Etat fera tout pour redynamiser les
entreprises publiques les plus en vue”.
“Nous ne laisserons pas tomber notre tissu industriel national, public ou
privé. Mais on plaide aussi pour un changement du mode de gouvernance de
certaines de ces entreprises pour qu’elles s’inscrivent dans une pérennité
économique”, a-t-il noté.