L’ENMTV a perdu quelques 9 milliards de dinars Transport maritime : une activité qui coule

Ahcène Graïria, P-DG de l’EN MTV, a estimé que « la relance de l’activité dépendra de l’appui que devra fournir l’Etat ».
L’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) a perdu quelques 9 milliards de dinars pour cause de la pandémie du nouveau coronavirus. C’est ce qu’a annoncé M. Ahcène Graïria, lors de son passage à l’Assemblée nationale pour une séance d’audition. « Nous souffrons d’une crise financière », a-t-il déclaré devant les députés, ajoutant que l’ENMTV « rencontre plusieurs difficultés, notamment pour le paiement des salaires des travailleurs, en raison de la suspension de ses dessertes maritimes ». M Gueraïria a affirmé que l’administration de l’entreprise « attend ave impatience la décision des autorités » pour la réouverture de l’activité maritime de transport des voyageurs pour « reprendre ses activités et programmer ses premières dessertes dans les plus brefs délais ». Il a précisé que la flotte algérienne composée de trois ferries “Tariq Ibn Ziyad”, “Tassili” et “El Djazaïr” acquis depuis près de 19 ans, « ne peut pas concurrencer avec les flottes française et espagnole », compte tenu, a-t-il dit, « de sa faible capacité d’accueil ». « Cela amène la compagnie à l’affrètement durant la saison estivale pour couvrir le déficit », a-t-il indiqué, avant de citer l’exemple de l’unique car-ferry de la Tunisie dont la « capacité dépassait celle de nos trois navires ». « Même la capacité supplémentaire qu’apporterait le nouveau navire de 1800 passagers dont la réception est prévue pour le mois de janvier prochain, restera insuffisante », a regretté le P-DG de l’EN MTV, estimant que « la relance de l’activité dépendra de l’appui que devra fournir l’Etat ». Il a souligné, par ailleurs, que « l’ouverture de nouveaux points maritimes et l’acquisition de nouveaux navires est le seul moyen susceptible de permettre à la compagnie de s’imposer et de répondre aux attentes de ses clients ». Abordant, encore une fois, les contraintes auxquelles fait face l’entreprise, M. Graïria évoque les dettes qui « constituent désormais une charge ». Il a précisé que les créances de l’ENMTV chez Naftal, sont estimées à quelques 209 milliards de dinars. Concernant les prestations fournies aux clients, le P-DG a indiqué que le prix des tickets de l’ENTMV incluant les trois repas reste moins cher, comparé aux offres étrangères, en dépit des faibles capacités de l’entreprise. « Il est temps que les mentalités changent et que le citoyen prenne conscience de l’importance de préserver les biens publics pour pouvoir aller de l’avant et atteindre de meilleurs niveaux de prestation », a-t-il conclu. Il faut noter que plusieurs autres entreprises publiques se trouvent dans la même situation, notamment celles activant dans le domaine des transports. Idem pour Air Algérie qui a accumulé un manque à gagner de quelques 40 milliards de dinars pour cause de la pandémie du Covid-19.
Ouiza. K