l’Algérie a réalisé plusieurs acquis en 2020

L’Algérie a réalisé cette année plusieurs “acquis”
dans la promotion de la démocratie participative, la consécration de l’Etat
des institutions et le renforcement des capacités des organes de lutte
contre la corruption, a indiqué mercredi à Alger le président de l’Organe
national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek
Kour.
Dans une allocution à l’occasion de la célébration de la Journée
internationale de lutte contre la corruption (9 décembre) au Centre
international de conférences (CIC), en présence du conseiller du Président
de la République chargé du mouvement associatif et de la communauté
nationale à l’étranger, Nazih Berramdane, du conseiller du Président de la
République, chargé des affaires sécuritaires et militaires, Abdelaziz
Medjahed, et de la Représentante résidente du Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD) en Algérie, Blerta Aliko, M. Kour a précisé
que cette célébration “est marquée cette année en Algérie par la
réalisation de plusieurs acquis dans la promotion de la démocratie
participative, la consécration de l’Etat des institutions et le
renforcement des capacités des organes de lutte contre la corruption, au
titre de la nouvelle Constitution”.
En effet, “la Loi fondamentale comprend des dispositions qui reflètent
l’engagement de l’Algérie à l’égard des conventions internationales en
matière de prévention et de lutte contre la corruption, tel que stipulé
dans son préambule”, a-t-il expliqué.
Et d’ajouter que l’amendement constitutionnel “a renforcé la place et les
capacités des organes de lutte contre la corruption, notamment à travers la
création de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte
contre la corruption en tant qu’instance de contrôle à laquelle la
Constitution a conféré la mission de contribuer au renforcement des
capacités des acteurs de la société civile engagés dans la lutte contre la
corruption”.
L’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption s’emploie
à “trouver les mécanismes nécessaires à la consécration et à
l’opérationnalisation du rôle de la société civile dans la prévention et la
lutte contre la corruption”, d’où le lancement du projet de Réseau national
pour l’intégrité (RNI), a fait savoir le responsable.
Dans ce cadre, l’ONPLC a choisi, cette année, de célébrer la Journée
internationale de lutte contre la corruption par l’organisation d’une
visioconférence sur le thème “Le Réseau national pour l’intégrité (RNI),
mécanisme d’appui au rôle de la société civile dans la prévention et la
lutte contre la corruption”, a dit M. Kour.
Selon lui, la création de ce réseau est “la première initiative du genre
depuis la ratification par l’Algérie de la Convention des Nations Unies
contre la corruption”.
Lancée par l’ONPLC lors d’une rencontre avec des représentants de la
société civile, le 5 octobre dernier, l’initiative a été “très bien
accueillie”.
Ce projet vise à “soutenir la participation de la société civile dans la
promotion de l’intégrité et la lutte contre la corruption, en développant
ses capacités et en le dotant des outils nécessaires”.
De surcroit, l’activité du RNI sera axée sur “la promotion des actions de
sensibilisation, la formation contre les dangers de la corruption, ainsi
que sur le soutien du rôle de la société civile comme dispositif de
vigilance et d’alerte à travers des mécanismes efficaces pour signaler
toute corruption et protéger les lanceurs d’alerte”.
Dans un autre contexte, le président de l’ONPLC a passé en revue les
objectifs de l’avant-projet de la stratégie nationale de prévention et de
lutte contre la corruption 2021-2025, citant notamment “la promotion de la
culture anticorruption au sein de la société, la consolidation de la
démocratie participative et du contrôle sociétal dans la gestion des
affaires publiques, la relance du rôle du mouvement associatif,
l’implication des médias et l’encouragement de tout signalement de
corruption”.
“Les efforts de lutte contre la corruption ne peuvent être couronnés de
succès que par la conjugaison des efforts et la coordination entre les
différents acteurs”, a souligné M. Kour, affirmant que son Organe “aspire à
un partenariat plus efficace et plus complémentaire avec les organisations
de la société civile”.
“La lutte contre la corruption requiert, en cette phase décisive, de faire
montre de responsabilité et d’œuvrer à la réalisation des objectifs
escomptés, à savoir l’instauration de l’état de droit, le renforcement de
la confiance citoyen-institutions, la réhabilitation de l’échelle des
valeurs nationales à l’ombre d’une nouvelle Algérie anticorruption”, a-t-il
conclu.
Cette rencontre animée par des experts nationaux et internationaux et à
laquelle prennent part des représentants de la société civile et
d’instances gouvernementales, vise l’échange d’informations, de
success-stories et des meilleures pratiques autour des outils de promotion
de la coopération avec les organisations de la société civile tout en
créant des canaux pour rester en contact.