La manœuvre des « Soldats du feu » contre les séismes

L’objectif est de maintenir en permanence l’état de pré-alerte des détachements, de tester leur réactivité et de mettre leurs effectifs à l’épreuve du terrain en matière d’organisation.
Supervisant les différents exercices et des opérations d’intervention et de secours en cas de séisme dévastateur, le directeur général de la Protection civile, le colonel Boughlef Boualem, a salué ces manœuvres qui révèlent la disponibilité et la préparation des différentes équipes et leur opérationnalité à intervenir en cas de survenue de désastres naturels. « Le but de ces entraînements est de parvenir à mobiliser quelque 5 000 agents de différents grades, en l’espace de 24 à 36 heures, dans les zones sinistrées du fait de désastre naturel », a-t-il indiqué avant de relever la nécessité de coordonner avec les différents partenaires et différentes instances, ainsi qu’avec les secouristes volontaires qui ont été formés à travers les wilayas du pays. Les exercices ont été lancés, mercredi, à partir des communes de Chlef, au niveau du site de l’ex-minoterie Riadh, les immeubles Saadadou et la cité Ouled Mohamed et de Boukadir (à l’ouest), au niveau des cités Djezaria et Sonelgaz. Ont participé à ces exercices, les équipes de soutien et de première intervention en cas de catastrophe, des wilayas de Chlef, Ain Defla, Médéa, Relizane, Tissemsilt et Mostaganem. Ces exercices qui se sont poursuivis, hier, ont vu la participation de 320 agents de différents grades. « Dans le cadre d’application du programme d’action établi par la direction générale de la Protection civile pour l’exercice 2020, des manœuvres pratiques ont été organisées au profit des détachements de renfort aux premières intervention (DRPI) sur la période s’étalant du 15 au 18 décembre au niveau des wilayas de Saida, Chlef, et Sidi Bel Abbes », a indiqué le colonel Farouk Achour, cadre supérieur à la DGPC. La wilaya de Chlef a accueilli les détachements de renfort de la protection civile des wilayas de Mostaganem, Relizane, Tissemsilt, Ain Defla et Médéa, alors que, de son côté, la wilaya de Saïda a vu la participation des détachements de renfort aux premières interventions des wilayas de Tiaret, Oum el Bouaghi, Naâma et Béchar et la wilaya de Sidi Bel Abbes abritera les détachements de renfort des wilayas de Tlemcen, Ain Témouchent, Oran et Mascara. Il va sans dire que cette manœuvre a pour objectif de maintenir en permanence l’état de pré-alerte desdits détachements, de tester leur réactivité et de mettre leurs effectifs à l’épreuve du terrain, en matière d’organisation (campement, autonomie alimentaire, logistique et adaptation aux nouvelles techniques opérationnelles, acquises lors des cycles de formations spécialisées). Par ailleurs, celle-ci vise à tester le degré d’intégration des moyens de renforts dans le dispositif de secours du pays sinistré, leur interopérabilité ainsi que l’efficience de cet apport dans la gestion et la prise en charge d’une catastrophe. L’encadrement technique de ce regroupement a été assuré par des équipes de formateurs de la Protection civile spécialisés dans la gestion des grandes catastrophes. Pour rappel, les détachements de renfort et de première intervention (DRPI), dotés de matériels et d’équipement logistiques consistants sont des détachements autonomes composés de 80 éléments, tout grade confondu, maîtrisant plusieurs spécialités, comme le sauvetage, le déblaiement, le sauvetage en milieu périlleux, la brigade cynotechnique, la plongée marine et continentale, la cellule d’intervention chimique, la radiologie et le biologique. Au cours de ces exercices, le patron de la DGPC a inspecté et supervisé l’ensemble des unités de la DRPI engagés dans ces manœuvres et a tenu des séances de travail avec les cadres de chaque DRPI. Lors de ces réunions, il a évalué l’application du programme d’action initié par ces soins, pour le développement et la modernisation du secteur, particulièrement dans le domaine de la formation et la qualification de la ressource humaine, et, eu égard aux missions multiples et de plus en plus complexes dévolus au secteur de la Protection civile, particulièrement en ce qui concerne la prise en charge des risques majeurs.
Nadine Oumakhlouf