priorité au développement des zones d’ombre

Les programmes de développement destinés à la
prise en charge des zones d’ombre dans la wilaya de Nâama au titre de
l’année 2020, ont donné en un temps relativement court, des résultats
palpables ayant généré une évolution significative dans la vie des
populations dans plusieurs régions aux vastes étendues steppiques de la
wilaya.
Dans ce contexte, le wali de Nâama, Idir Medbab, a indiqué à l’APS, que
“ces projets connexes dont ont bénéficié ces zones d’ombre revêtent une
grande importance non seulement pour assurer une vie décente aux
populations mais également pour les arrimer un plan du développement de
type qualitatif en imprimant une dynamique pour créer des activités
productives en lien avec l’agriculture et l’élevage”.
Le même responsable a souligné que de nombreux programmes “visent à
identifier au mieux capacités que recèlent ces zones aux fins de
développement”. Dans ce contexte, il a relevé la matérialisation de près de
120 projets de développement à travers les zones d’ombre au titre de
l’année 2020, soit la moitié des projets programmés, sur un total de
quelques 242 opérations. Une enveloppe d’un montant global de l’ordre de 3,
670 milliards DA a été dégagée pour toucher 73 zones totalisant une
population de 41.635 âmes.
“Tous les moyens ont été mobilisés pour sensibiliser l’ensemble des
services administratifs et techniques de la wilaya et les autorités locales
au niveau des daïras et des communes avec la concours et la participation
de la société civile “, a soutenu le wali, ajoutant que “l’objectif étant
d’assurer un suivi minutieux et régulier sur le terrain pour atteindre les
objectifs tracés de ces programmes, avec le respect des délais impartis. ”
Ainsi, il est prévu l’achèvement de la majorité des projets, déjà lancés,
parallèlement au démarrage de 46 autres pour un montant de 880 millions DA.

— Des localités enclavées ciblées —

Selon le bilan au titre de l’année 2020 présenté par le wali, le ton a été
donné pour la réalisation de plusieurs structures d’importance ou de leur
mise à niveau au grand bénéfice des populations locales.
D’autres projets ont été également priorisés. Il s’agit de ceux liés au
désenclavement , au raccordement aux différents réseaux, à l’ouverture des
salles de soins et groupes et classes scolaires et aux conditions de
scolarité des élèves en leur assurant des repas chauds, de chaufferie et le
transport scolaire.
Ces actions ont touché des enfants scolarisés des élèves des collectivités
enclavées, disséminées à travers des dizaines d’agglomérations secondaires,
comme “Hassi Eddafla” , “Sfisifa”, “Essam” , “Ammar” dans la commune de
Moghrar et Dhayat Sidi Ahmed, “R’jimat” dans la commune de Asla, de
“Bougrane” dans la commune d’El Biodh.
Par rapport à ce qui a été réalisé, les données recueillies auprès des
services de la wilaya font état du raccordement de 2.009 foyers à
l’électricité et la dotation de 64 autres foyers dans des zones isolées et
disparates, en énergie solaire, en plus du raccordement de 1.728 foyers au
réseau du gaz naturel, de même que 3.526 foyers au réseau d’assainissement.
Il a été également procédé à l’approvisionnement de 2.066 habitations en
eau potable, en plus de l’entretien et l’aménagement de 146 kilomètres de
voies urbaine, de pistes pastorales et d’accès montagneux.
Pour sa part, le directeur local de la santé, Chlihi Abderrahim, a affirmé
qu’un travail est en cours, en coordination avec les services de la wilaya,
pour assurer les permanences médicales à travers certaines localités
isolées, classées comme zones d’ombre, telles que les communes de Kasdir,
Djeniene Bourezgue, Asla, Tiout .
Ces localités, a ajouté le DSP, doivent être priorisées compte tenu des
déficits qu’elles accusent en matière de couverture et d’encadrement
médicaux. Des centres de soins seront dotés prochainement en matériels de
radiologie et en ambulances.
Pour le secteur de l’agriculture, le directeur de wilaya du secteur,
Charouine Boudjemâa, a évoqué les effets positifs générés par le programme
de développement des zones d’ombre. Celui-ci a donné une impulsion au
secteur agricole à travers la concrétisation de plusieurs projets dont
notamment l’équipement de 5 puits en moyens utilisant énergie solaire,
l’ouverture de 5 kilomètres de pistes agricoles ainsi que la réalisation de
6 bassins pour abreuver le cheptel.
Ces régions verront, au début de l’année 2021, le lancement d’un
“important projet” portant sur le raccordement des exploitations agricoles
à un réseau d’électrification rurale, long de 150 kms et la poursuite de
nombreuses autres opérations, ayant enclenché une étape nouvelle comme
l’ont souhaité les populations de cette région.
Il s’agira de rattraper le retard en matière de développement des zones
des hauts-plateaux et palier aux déséquilibres constatés dans les domaines
de la formation professionnelle, les travaux publics et autres notamment
sur le front de la construction des structures publiques nécessaires qui
font défaut.
AMINE.T

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