Nassim Diafat dévoile sa feuille de route

Pour ce qui est des dossiers de remboursement par le Fond de garantie des risques de crédits, le ministre a annoncé que 22 576 dossiers ont été finalisés et les bénéficiaires remboursés, alors que 49 713 dossiers sont encore en cours de traitement.

La nouvelle approche de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade) permet d’envisager « une économie bâtie sur les micro-entreprises en mesure de contribuer à la relance économique », a indiqué mardi le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat. Le ministre a estimé que « cette nouvelle approche est purement économique et non pas sociale » comme cela a été le cas auparavant. Le ministre a déploré que 70,30% des entreprises ayant bénéficié du dispositif Anade avec un apport personnel de 1 à 2% se retrouvent en difficulté, expliquant que « les avantages accordés à ces entreprises sont devenus un obstacle amenant à les casser ». Ainsi, M. Diafat a défendu le nouveau taux d’apport personnel fixé à 15% dans les régions nord du pays, considérant que c’est un moyen de « présélection » qui contribue à « jauger » le sérieux des entrepreneurs et leur engagement. Il a mis, en outre, l’accent sur le fait que cet apport peut ne pas être, comme auparavant, numéraire (argent) mais plutôt en nature, précisant que le promoteur pourra demander à un commissaire-priseur d’estimer la valeur de ses biens (un local, un véhicule utilitaire, un bus ou encore des machines) qui représentera une partie de son apport. Autre nouveauté relevée par M. Diafat, la possibilité de l’Anade d’aller au-delà du seuil d’investissement plafonné à 10 millions de dinars lorsqu’il s’agit d’un groupement d’entreprises qui présente un projet porteur. Pour sa part, le taux de l’apport personnel dans le financement mixte est passé de 70% à 50%, a détaillé le ministre qui a assuré que l’Anade a « anticipé » concernant le financement islamique en incluant ce mode de financement dans les décrets exécutifs, soulignant qu’il ne reste plus que les banques lancent ces produits. Toutes ces nouvelles dispositions seront effectives à partir de la semaine prochaine et toutes les agences locales de l’agence ont été informées, a affirmé le responsable du département des micro-entreprises. Abordant le sujet de régularisation de la situation des entreprises en difficulté, M. Diafat a été clair en affirmant qu’« il n’y a aura pas d’effacement global des dettes des entreprises en difficulté », citant certaines catégories qui pourront bénéficier d’un effacement de leur dette, notamment en cas du décès de l’entrepreneur ou lorsqu’il souffre d’un handicapé physique qui l’empêche de poursuivre son activité. Ajoutant que les entreprises qui ont gardé leur équipement pourront bénéficier d’un crédit d’exploitation d’un montant de 1 million de dinars, sans intérêt, qui lui permettra de relancer leurs activités. Pour ce qui est des dossiers de remboursement par le Fond de garantie des risques de crédits, le ministre a annoncé que 22 576 dossiers ont été finalisés et les bénéficiaires remboursés, alors que 49 713 dossiers sont encore en cours de traitement. Par ailleurs, le ministre a reçu, mardi soir, le coordonnateur résident des Nations-Unies en Algérie, Eric Overvest avec lequel il a passé en revue la coopération entre les institutions de l’ONU et du secteur des micro-entreprises, a indiqué un communiqué du ministère délégué. Lors de cette rencontre tenue au siège du ministère délégué, M. Diafat a mis l’accent sur « la nouvelle approche adopté au sujet des jeunes entrepreneurs et des propriétaires des micro-entreprises afin de les accompagner dans leurs activités économiques et d’aplanir toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés », précise la même source. Le ministre délégué a affirmé que son département ministériel « tend à accompagner ces entreprises pour s’ouvrir à un climat d’affaires international à travers la mise en place de programme d’action avec les différents partenaires internationaux dont l’ONU ». De son côté, le diplomate onusien a mis en avant l’« attachement de toutes les agences et les institutions de l’ONU à la concrétisation de ce partenariat pour accompagner le secteur des micro-entreprises et répondre à ses besoins relatives à l’accompagnement, à la formation et à l’échange d’expertises dans les différents domaines ». Par ailleurs, les deux parties ont convenu de tenir des séances de travail à partir de la semaine prochaine entre les représentants du ministère délégué chargé des micro-entreprises et ceux des Nations Unies dans le but « d’arrêter un programme d’action commun profitant aux micro-entreprises dans notre pays ».

Nadine Oumakhlouf

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