Le Conseil économique et social de l’ONU en difficulté

L’un des six principaux organes de l’ONU, le Conseil économique et social des Nations Unies, en difficulté financière, a célébré ses 75 années de travail en faveur du développement. Le Conseil économique et social a été établi par la Charte des Nations Unies qui entre en vigueur le 24 octobre 1945. Il a tenu sa première réunion le 23 janvier 1946 à Londres, au Royaume-Uni. Ce conseil a pour mandat de promouvoir la coopération internationale sur les questions économiques, sociales et culturelles. Cet organe de l’ONU est plus précisément chargé de promouvoir des niveaux de vie plus élevés, le plein emploi et les conditions pour le progrès et le développement économiques et sociaux. Il vise également à trouver des solutions aux problèmes économiques, sociaux, sanitaires et connexes internationaux, et de favoriser la coopération culturelle et éducative internationales. Le conseil veille également au respect universel des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion. « Depuis l’adoption de la Charte, tout le système de coopération internationale sur les questions économiques, sociales, sanitaires, humanitaires et de développement a été créées sous l’égide du Conseil économique et social », a déclaré son président, Mounir Akram, dans un message publié à l’occasion du 75ème anniversaire de l’organe onusien. Aujourd’hui, 20 organisations internationales, commissions régionales et entités autonomes font rapport chaque année au Conseil économique et social. Au fil des ans, le conseil a été l’organe central de discussion sur les politiques économiques, sociales et de développement. « L’objectif de 0,7% d’aide publique au développement, le concept de droits de tirage spéciaux liés au développement, le traitement spécial et préférentiel des pays en développement dans le commerce international, tous cela a évolué dans le cadre des discussions politiques du conseil », a rappelé M. Akram, qui est également ambassadeur du Pakistan à l’ONU et été élu le 23 juillet 2020 à la présidence de l’organe. Le conseil a également joué un rôle déterminant dans l’adoption des stratégies de développement international, des objectifs du Millénaire pour le développement et du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses 17 objectifs (ODD). Alors que le monde est aujourd’hui confronté à la plus grave crise sanitaire et économique mondiale depuis la création des Nations Unies, les ressources financières nécessaires au redressement des pays en développement restent à mobiliser. « La pauvreté a augmenté, tout comme la faim », a déploré M. Akram. « La réalisation des ODD est remise en question. La menace du changement climatique semble imminente. Et rien ne garantit que le vaccin pour arrêter le pandémie de Covid-19 sera équitablement accessible aux pays les plus pauvres », a-t-il dit, tout en rappelant que ce conseil « a le mandat et la responsabilité » de relever ces défis. Des défis sur lesquels le conseil planchera dans les mois à venir, notamment lors du Forum sur le financement du développement en avril, et lors du Forum de coopération pour le développement et du Forum politique de haut niveau en juillet. Trois événements qui selon M. Akram sont l’occasion pour le monde de « travailler ensemble » pour remplir le mandat et le potentiel du Conseil économique et social.

Nadine Oumakhl

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