2969 oiseaux migrateurs inventoriés dans la zone humide de Guerbés-Sanhadja

Au total, 2969 oiseaux migrateurs ont été
inventoriés dans la zone humide de Guerbés-Sanhadja, située à l’Est de la
ville de Skikda, a-t-on appris mardi, de l’inspectrice principale du
service de la protection de la faune et la flore de la Conservation des
forêts de la wilaya, Assia Maâtallah.
Dans une déclaration à l’APS, Mme Maâtallah a estimé que ce nombre reste
“réduit” par rapport aux 8 888 oiseaux migrateurs inventoriés l’année
dernière au cours de la même période dans la région de la zone humide de
Guerbés-Sanhadja, imputant cela aux conditions climatiques, notamment le
froid extrême ayant sévit début 2021, par rapport à la même période des
années 2019 et 2020.
Selon la même responsable, la zone humide de Guerbés-Sanhadja est
considérée comme un refuge au fil des quatre saisons à différentes espèces
d’oiseaux migrateurs et rares à travers le monde, y compris des oiseaux
aquatiques, précisant que cette zone renferme environ 55 espèces d’oiseaux
de 16 familles différentes dont 3 variétés d’oiseaux très rares, à l’image
de l’érismature à tête blanche, le fuligule nyroca et la poule sultane.
Mme Maâtallah a ajouté que durant l’inventaire de l’année 2021 des oiseaux
migrateurs, entamé le 10 janvier dernier et clôturé le 31 du même mois, 217
oiseaux migrateurs des espèces rares susmentionnées ont été dénombrés, à
savoir 215 fuligule nyroca et 2 poules sultanes seulement, alors qu’aucune
érismature à tête blanche n’a été observé.
“Cet inventaire réalisé chaque année, s’inscrit dans le cadre des
activités du réseau national des observateurs spécialisés dans le suivi des
oiseaux migrateurs, avec la participation des Conservations des forêts des
wilayas de Skikda, Annaba, El Tarf, Guelma et Souk Ahras, ainsi que le Parc
national d’El Kala, suivant un programme spécifié par la Direction générale
des forêts (DGF), a fait savoir la même inspectrice.
Dans ce contexte, la même source a souligné que cette opération est
ouverte aux étudiants professeurs, chercheurs et les associations portant
de l’intérêt à l’environnement.
Selon Mme Maâtallah, cette zone humide s’étendant sur une superficie
d’environ 43 000 ha, à travers les communes de Ben Azzouz, El Marsa et
Djendel jusqu’à la commune de Berrahal (wilaya de Annaba) est classée aire
protégée mondiale, selon l’article 21 de la Convention internationale de
Ramsar.
“La zone humide de Guerbés-Sanhadja compte également 334 espèces de
plantes dont 23 représentent des espèces très rares, en plus d’un couvert
végétal renfermant des forêts de chêne-liège et de chêne de vigne en plus
de 34 lacs, dont 14 perpétuels, s’étendant sur une surface d’environ 2680
ha”, a-t-elle dit.
—Vers le reboisement de 75 hectares de
la zone humide—
La Conservation des forêts de la wilaya de Skikda a lancé, dans le cadre
d’une “session pilote sur l’éco-tourisme”, s’inscrivant dans le cadre du
projet de partenariat entre la DGF et le Programme des Nations Unies pour
le développement (PNUD), un programme de restauration du couvert végétal de
la zone humide de Guerbés-Sanhadja, a déclaré Mme Maâtallah.
Ce programme consiste à reboiser 75 ha de la surface de la zone humide en
y plantant du Frêne, et ce, conformément à la mise en œuvre du plan de
gestion intégrée du site Ramsar du complexe des zones humides
Guerbés-Sanhadja.
La même responsable a relevé, en outre, que cette opération qui a été
lancée fin janvier dernier, s’est traduite par le reboisement de 12 ha dans
la région d’El Messoussa relevant de la zone humide de Ben Azzouz, avec la
mise en terre de 3 000 arbres, précisant que ce projet vise à stabiliser
les dunes de sable, améliorer la protection contre les inondations,
atténuer l’érosion des sols, les glissements de terrain et la
désertification.
M.K