Zuma ne s’est pas présenté devant la commission anti-corruption

L’ancien président sud-africain, Jacob
Zuma, ne s’est pas présenté encore une fois lundi devant la commission
chargée d’enquêter sur une affaire de corruption durant ses neuf années au
pouvoir, défiant ainsi une décision de la justice sud-africaine.
En janvier, la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays
saisie par la commission d’enquête, a rendu une décision obligeant Zuma à
comparaître et lui ôtant le droit à garder le silence.
Les avocats de Jacob Zuma ont prévenu lundi que leur client “ne
comparaîtrait pas devant la commission” devant laquelle il est à nouveau
convoqué toute la semaine.
Depuis la création de cette commission en 2018, l’ex-président (2009-2018)
multiplie les manoeuvres pour éviter de témoigner, empilant les recours ou
faisant valoir son droit au silence.
Zuma réclame depuis plusieurs mois la récusation du président de la
commission, le juge Raymond Zondo, qu’il accuse d’être partial. Dans ce
bras de fer, le juge Zondo a refusé de se récuser, Jacob Zuma a demandé la
révision de cette décision.
Si l’ancien président acceptait maintenant de se présenter devant la
commission, cela “saperait et invaliderait sa demande de révision de la
décision (du juge Zondo, ndlr) de ne pas se récuser”, expliquent ses
avocats dans leur lettre.
La veille, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, ANC, a rappelé dans un
communiqué la nécessité pour ses membres de coopérer avec la commission:
“Permettre autre chose conduirait à l’anarchie et ouvrirait les portes à la
contre-révolution”.
AMINE.R