le baril du Brent à près de 63 dollars vendredi

Les cours du pétrole calaient vendredi sous
l’effet de prises de bénéfice après avoir battu de nouveaux records en plus
d’un an la veille, les investisseurs anticipant par ailleurs la reprise
progressive d’une partie de la production aux Etats-Unis perturbée par une
vague de froid.
La veille, il a touché 65,52 dollars, un prix plus vu depuis le 20 janvier
2020.
Le baril américain de WTI pour le mois de mars lâchait dans le même temps
2,15% à 59,22 dollars, au lendemain d’un sommet à 62,26 dollars, une
première depuis le 8 janvier 2020.
Une masse d’air froid venue de l’Arctique a touché cette semaine une
grande partie des Etats-Unis, dont l’état du Texas, poumon énergétique du
pays, affectant la production d’or noir.
Mais “avec un temps qui devrait se réchauffer ce week-end, nous prévoyons
un rebond de la production rapidement, comme ce fut le cas lors des
précédents arrêts dus aux conditions météorologiques”, ont expliqué les
analystes de Goldman Sachs.
La perturbation qui avait causé des chutes de neige massives dans le sud a
commencé à se déplacer vers la côte est, où des flocons étaient attendus
jeudi de la Caroline du Nord jusqu’à la Nouvelle-Angleterre (nord-est).
C’est également un réchauffement, diplomatique cette fois-ci, entre
Washington et Téhéran, qui pesait sur les cours du brut.
L’Iran a réitéré vendredi son appel aux Etats-Unis pour une levée de
toutes les sanctions imposées par l’ancien président Donald Trump, après
une offre de pourparlers de la part de l’administration du nouveau
président Joe Biden.
“L’administration Biden explore la possibilité d’une normalisation
diplomatique avec l’Iran, c’est un des principaux risques du côté de
l’offre”, prévient des analystes.
Ces deux facteurs négatifs pour les prix ont éclipsé la baisse importante
des stocks de brut aux Etats-Unis dévoilée hier par l’Agence américaine
d’Information sur l’Energie (EIA), de 7,3 millions de barils.