“La pratique féminine en Algérie accuse du retard” (association)

La pratique sportive chez la femme algérienne,
considérée comme le leitmotiv de l’Association nationale pour la promotion
et le développement du sport féminin (ANPDSF), “accuse un retard
considérable” sur le terrain et nécessite une impulsion effective, a estimé
la présidente de l’association.
“Considérant l’environnement approprié et le caractère conservateur de
notre société, la pratique sportive est encore sous l’emprise de certaines
coutumes. Malgré cela, il y a des femmes qui pratiquent le sport, mais leur
proportion est toujours insuffisante”, a indiqué à l’APS, la présidente de
l’ANPDSF, Dounia Hedjab, rappelant que la pratique sportive reste un
facteur important pour l’équilibre psychologique et physique.
Créée en 1997 puis réactivée en 2017, l’ANPDSF contribue à travers sa
présence dans 46 wilayas du pays au développement de la pratique féminine,
tout en prenant en considération la mutation sociale qui ne cesse de
s’imposer en Algérie.
“Sachant que la pratique sportive dans les pays musulmans ne fait pas,
généralement, l’unanimité, la femme qui a choisi une activité sportive
quelconque, se lance réellement dans un combat identitaire d’existence pour
conserver son acculturation traditionnelle et moderne. De là, notre travail
repose, en grande partie, sur la promotion du sport de proximité et la
dynamisation de sa pratique dans un cadre organisé et sérieux. C’est ce qui
assurera, à mon sens, l’épanouissement et l’évolution de la pratique
sportive féminine chez nous”, a avancé la journaliste.
Depuis quelques années, l’ANPDSF essaye d’établir un diagnostic et déceler
les raisons qui empêchent la femme de pratiquer le sport, afin d’en définir
les solutions possibles et essayer de réunir les conditions pour un
environnement propice pour la pratique du sport chez la femme algérienne,
avec la mobilisation de tous les acteurs dont les responsables des
fédérations sportives.
De l’avis d’anciennes athlètes, aujourd’hui femmes au foyer ou converties
en entraîneurs, le sport féminin algérien possède un potentiel important,
pour peu qu’on lui offre les conditions pour lui permettre de s’exprimer à
travers la formation et le sport scolaire.
Pour ces observatrices de par leur expérience, le développement du sport
féminin doit commencer par l’intensification des activités sportives
scolaires et universitaires.
T.Y