Présence timide des femmes

Les femmes algériennes ont réussi, depuis l’indépendance, à se frayer un chemin au sein de la société. En plus des postes d’elles occupent dans la fonction publique et les différents métiers, les femmes investissent le domaine économique. Elles sont entrepreneures et commerçantes et leur nombre ne cesse d’augmenter.

Ainsi, selon les statistiques fournies par le ministère du Commerce, le nombre des femmes commerçantes inscrites au registre de commerce représente 168.987 à fin février 2021, dont 155.031 personnes physiques et 13.956 personnes morales (gérantes de sociétés). Les femmes commerçantes représentent 7,9% du total des commerçants inscrits au registre du commerce et qui sont au nombre de 2.145.067 commerçants.

Le CNRC précise que les professions libérales, les activités agricoles, les métiers et le travail artisanal ne sont pas pris en compte du fait qu’ils soient encadrés par des dispositifs législatifs et réglementaires particuliers.

La tranche d’âge qui compte le plus de femmes d’affaires exerçant sous le statut de personnes physiques est celle variant entre 39-48 ans (25,56%), suivie des 49-58 ans (24,56%) des 29-38 ans (19,53%), 59-68 ans (13,87%), des 69 ans et plus (11,91%) des 20-28 ans (4,52%) et des 18-19 ans (0,05%).

Par secteur d’activité, les femmes commerçantes-personnes physiques exercent notamment dans la distribution en détail (49,22 % des femmes exerçant sous ce statut), les services (38,62 %) la production de biens (8,78 %) la distribution en gros (3,17 %), la production artisanale (0,18 %) et l’exportation (0,02 %).

Au sein de ces catégories d’activités, les plus exercées sont le commerce de détail de l’alimentation (18% ) le commerce en détail de l’habillement, bijouterie, maroquinerie et produits de beauté (10,4% ) les services liés aux transports et annexes (6,8%), le commerce de détail d’articles et de fournitures destinés aux activités sportives et de loisirs, équipements de bureaux et activités artistiques (6,7%), les activités liées à l’hébergement et à la restauration (6,7%) et les services liés à la diffusion du courrier, à la presse et à la télécommunication (4,8%).

Quant aux femmes commerçantes-personnes morales, elles exercent surtout dans les services (40,02 % des femmes exerçant sous ce statut), la production de biens (26,10%) l’importation pour la revente en l’état (14,43 %), la distribution en gros (9,67 %), la distribution en détail (7,69 %), la production artisanale (0,95 %) et l’exportation (1,14 %).

Du coté des entreprises, la situation n’est guère différente. Les chiffres de cette année n’existent pas. Mais Selon les dernières statistiques de l’Association des femmes chefs d’entreprise Savoir et vouloir entreprendre (SEVE), notre pays comptait, en 2018, environ 150 000 femmes chef d’entreprise (hors professions libérales et activités agricoles) sur un total de plus de 1,96 million de chefs d’entreprise, soit 7,6% de la population d’affaires.

Bien qu’elle demeure assez faible comparativement aux standards internationaux, africains en particulier, la tendance, toujours selon SEVE, serait à la hausse ; la création d’entreprises par les femmes en Algérie aurait progressé de 25% au cours de ces cinq dernières années. Aussi, un bond de 16% par rapport à 2015 et 23% par rapport à 2012. Plus de 13% de ces femmes seraient à la tête de PME et PMI. Or, «en réalité, ce taux ne saurait dépasser les 3%.

Saïd Sadia

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *