Huiles, sucres e viandes L’Etat promet la disponibilité de tous les produits pour Ramadhan

Comme à chaque veille du mois de Ramadhan, les citoyens se retrouvent face à la pénurie de certains produits de large consommation. Pour éviter ce scénario, les autorités, à commencer par le ministère du Commerce, anticipent.
Ainsi, selon le ministre du Commerce, tous les produits seront disponibles durant le mois sacré de Ramadhan. Il précisé que 1,6 million de tonnes de fruits et légumes, 24.000 tonnes de sucre et 25.000 tonnes d’huile devraient être mises sur le marché durant le mois sacré.
Parmi les produits qui risquent de manquer à l’appel, l’huile de table figure en tête des préoccupations. Cela est notamment lié à la pénurie de ce produit dans les étales ces derniers temps. Une situation que le ministre a expliqué par l’augmentation des prix des matières premières sur le marché international et des coût d’acheminement avaient contribué à la hausse du prix de gros de ce produit, passé de 570 DA à 590 DA, réduisant ainsi la marge bénéficiaire d’un grand nombre de grossistes qui se sont alors retirés de l’opération. Il a, à ce propos, fait savoir que « l’Etat a remboursé la différence, à travers le Trésor public, et régulé à nouveau les prix ramenés à 570 DA ». En attendant le retour à la normale, les autorités ont accordé une autorisation permettant aux producteurs de vendre directement les produits plafonnés aux détaillants et aux citoyens. Surtout que les stocks suffisent pour une période d’au moins trois mois, selon le gouvernement.
En plus de l’huile, les autorités ont pris des mesures exceptionnelles pour garantir la disponibilité des viandes. Pour bien alimenter le marché et empêcher une hausse des prix, le gouvernement a décidé de lever l’interdiction d’importation pour les mois de Ramadhan. En plus d’une quantité de 51 000 tonnes de viandes qui sera mise sur le marché des autorisations ont été délivrées par le ministère de l’Agriculture « dans le cadre des autorisations sanitaires pour l’importation d’un peu plus de 20 000 taurillons, entre taurillons d’engraissement et d’embouche, pour approvisionner le marché national en viande rouge », a indiqué Mohamed Kherroubi, le directeur général de l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV) dans une récente déclaration à la radio nationale. Il a expliqué que l’importation de ces 20 000 taurillons permettra « aux abattoirs de fonctionner, faire de la plus value, et permettre à toute la chaîne de fonctionner le plus normalement et de mieux rentabiliser nos abattoirs et avoir de la viande halal, afin de permettre au consommateur de s’approvisionner en viande fraîche directement abattue dans nos abattoirs ».
Pour les viandes blanches, le ministre a dévoilé que la réunion du Gouvernement a approuvé, mercredi, un projet d’exonération du son de la TVA (Taxe à valeur ajoutée), une exonération qui sera appliquée, a-t-il dit, « dans les plus brefs délais », à l’effet de soutenir l’activité des éleveurs et les inciter à accroître la production et faire baisser les prix. Il a rappelé également les quantités du poulet congelé (plus de 10.000 tonnes) que l’Office national d’aliments de bétail (ONAB) compte commercialiser.
En plus de ces mesures, l’Etat veillera à ce que les prix des produits subventionnés n’augmenteront pas. C’est le cas des farines, de l’huile et du sucre. Pour empêcher la spéculation, des équipes mixtes de contrôle sont mobilisées (commerce, sûreté nationale et autres départements ministériels) et organisent des sorties sur le terrain pour contrôler les stocks de manière à faire face à toutes formes de monopole et de spéculation sur le marché et infliger les sanctions maximales aux contrevenants pouvant aller jusqu’aux poursuites judiciaires, la radiation du registre de commerce et la suspension de l’activité pour une durée de deux ans.
Saïd Sadia