L’Algérie produira le vaccin Spoutnik V dès septembre

Après l’annonce politique, voici venu le temps du concret ; la production du vaccin russe, Spoutnik V par Saïdal commencera en septembre prochain. L’annonce a été faite, hier matin à Alger, par le ministre chargé de l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed.
« Après avoir relevé beaucoup de défis relatifs à la Covid-19 : médicaments, masques, oxygène, tests, etc, nous devons aujourd’hui relever le défi vaccin. Nous serons au rendez-vous à la rentrée prochaine. En septembre, nous serons prêts à produire un vaccin algérien», a indiqué le ministre sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. «Trois comités englobant des experts de Saidal, des universitaires, des centres de recherches, l’institut Pasteur et des cadres du ministère, travaillent actuellement d’arrache-pied sur le transfert de la technologie offert par le fond russe», a-t-il encore ajouté.
En mars dernier, le directeur de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutique, Bachir Alouache avait déjà donné des indications sur le projet. Il a notamment indiqué que le projet sera implanté à Constantine. « L’Algérie s’emploie à réaliser localement les différentes étapes de production, le Groupe “Saidal” devant se charger de la première phase de production avant d’impliquer les laboratoires privés à l’opération par la suite », avait-il assuré tout en précisant que le ministère visait à atteindre une étape d’exportation aux pays voisins à un stade ultérieur.
Concernant la quantité programmée, M. Alouache a expliqué que l’objectif principal était de satisfaire les besoins du marché national, ajoutant que la consécration effective de la production du vaccin “Sputnik” pourrait avoir lieu « dans deux mois », et ce, après l’importation des matières premières et des équipements nécessaires.
En février dernier, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, avait annoncé que le projet de la production du vaccin Spoutnik en Algérie allait être confié à l’entreprise publique Saïdal. « Le Fonds russe d’investissement direct (RDIF) qui exploite la commercialisation du vaccin russe “Sputnik V” développé par l’Institut de recherche d’épidémiologie et de microbiologie (Gamaleya), avait déjà fixé, depuis trois mois, certains pays disposant de capacités pour la production de ce vaccin, dont l’Algérie pour la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord) », avait-il rappelé tout en indiquant que les Russes ont fourni à l’Algérie « une plateforme technique (…), comprenant les données techniques indispensables à la fabrication du vaccin et qui sont à l’étude actuellement entre les experts algériens et leurs homologues russes, à l’effet de déterminer les étapes de production, ainsi que les moyens matériels et humaines devant être mis en place, dans le but de lancer la production locale du vaccin ».
Les deux parties, russe et algérienne, veulent produire la matière première en Algérie, ce qui fera de ce vaccin, un produit 100% local, a fait savoir le ministre. La production se fera en deux étapes. La 1e est « la production locale à partir de la matière première devant être fournie par la partie russe, ensuite la production de la matière première en Algérie, puis la production locale de ce vaccin dans son entier », a expliqué M. Benbahmed qui note que « la production de la matière première grâce à la technique biotechnologie, sera une première en Algérie et dans le continent africain ».
Saïd Sadia

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