Les zones d’ombre au cœur d’une vision économique

Le développement des zones d’ombre ne passe pas forcément par l’élaboration de projets de proximité. Cela passe par le développement des activités agricoles dans certaines régions du pays, annonce Brahim Merad, le chargé de mission auprès du président de la République pour les zones d’ombre.

Ainsi, à partir de Ain-Temouchent où il était en visite mercredi dernier, le conseiller du président de la République a affirmé que « l’investissement conséquent engagé au niveau des zones d’ombre constitue un appui à la véritable économie et offre un espace propice à la promotion des activités créatrices de richesse ». Le chargé de mission à la Présidence de la République a expliqué que la politique des zones d’ombre visait « la régularisation de la situation de toute une population, assurant que tous les départements sectoriels sont impliqués pour réaliser ses aspirations en concrétisation de la forte volonté du Président de la République d’opérer le changement escompté au profit des habitants de ces zones en améliorant leurs conditions de vie ».

A Tlemcen, où il s’était rendu le lendemain, Brahim Merad a notamment insisté sur le recours à l’Agriculture comme moyen de développer ces zones reculées du pays. Il a soutenu que des acquis, que constituent notamment l’habitat rural et d’autres infrastructures, devraient permettre aux habitants de se retourner vers l’activité agricole, à l’apiculture et autres activités d’élevage adaptées à ces régions afin d’impulser une dynamique économique à même de créer la richesse.

« Les conditions réunies actuellement suite à la concrétisation de nombreux projets en attendant d’autres en cours devraient permettre de garantir une vie décente à tout Algérien », a souligné Brahim Merad, affirmant que l’Etat offre également un panel de dispositifs d’aide qui permettent d’accompagner tous les investisseurs et les porteurs de projets.

Sur un autre plan, un nouveau recensement indique que le nombre de zones d’ombre s’élève à 13.587 localités où vivent environ 7,2 millions d’habitants, a indiqué un responsable au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire. « Le ministère de l’Intérieur a mené une nouvelle opération de recadrage de définition des caractéristiques des zones d’ombre à travers sept principaux éléments, qui a donné lieu à un bilan de 13.587 zones d’ombre devant bénéficier d’un total de 32.700 projets », a précisé Mohamed Ferrari, directeur central au ministère lors d’une journée d’étude organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG).

L’estimation financière pour la réalisation de ces projets est de l’ordre de 480,42 milliards de dinars, a-t-il ajouté.

D’après les chiffres avancés par M. Ferrari, 5.745 zones d’ombre sont situées dans la partie nord du pays, tandis que leur nombre dans les Hauts plateaux s’élève à 6.854, contre 988 zones situées dans le Sud du pays.

Le premier recensement des zones d’ombre avait abouti à la sélection de 15.044 localités où vivent une population près de 9 millions d’habitants, alors que l’estimation financière établie sur les besoins des projets prévus était de l’ordre de 915 milliards de dinars, a fait savoir M. Ferrari.

Saïd Sadia

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *