Université-entreprises, l’impérative coopération

Pour offrir de meilleures opportunités d’emploi aux nouveaux diplômés, l’université signe des accords avec des entreprises économiques. C’est dans ce cadre que la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a annoncé la signature de conventions avec sept universités de l’Est du pays.

A cette occasion, le directeur central de la Recherche et du développement auprès de la Sonatrach, Mustapha Benamara, a indiqué que l’objectif de ces partenariats est de “contribuer au développement de la stratégie du gouvernement inhérente à la sécurité et à la transition énergétique du pays ainsi que d’établir des ponts entre l’environnement universitaire et le marché économique”.

“La Sonatrach a besoin de toutes les expériences de l’érudition universitaire en vue de développer sa production et de fournir de meilleures prestations à travers l’exploitation des technologies dont disposent nos chercheurs algériens”, a indiqué le même responsable, soulignant que la Compagnie exposera les difficultés spécifiques qui constitueront des sujets de recherches pour les chercheurs universitaires.

Concrètement, ces conventions des laboratoires et des équipes de recherches mixtes, ainsi qu’un réseau thématique d’études seront créés dans l’optique de résoudre les problèmes soulevés sur le terrain dans le domaine du pétrole et du gaz, a expliqué de son côté, le directeur du développement technologique et de l’innovation, et représentant du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Hichem Sofiane Salaouatchi

Le but de ces conventions est de créer à moyen terme « un pôle technologique spécialisé dans le domaine de l’énergie à travers la mise en place d’un écosystème qui facilitera l’accès des chercheurs algériens aux travaux pratiques et qui permettra de contribuer au développement de l’économie nationale », ajoutera le même responsable.

La Sonatrach a également conclu deux contrats de durée déterminée avec le Centre de recherche en biotechnologie (CRBT) et l’Ecole nationale polytechnique de Constantine (ENPC) pour concrétiser « dans les prochains jours » l’expérimentation et la collaboration des groupes de recherches constitués de professionnels de cette Compagnie nationale et les spécialistes scientifiques de ces établissements universitaires, a-t-on relevé.

Cette série de conventions n’est pas une première à l’échelle nationale. D’autres universités ont déjà signé des accords avec les entreprises nationales, publiques ou privées, pour offrir aux diplômés des formations de qualité et de meilleures chances de trouver un emploi. Récemment, deux conventions de partenariat portant sur le développement de la recherche scientifique dans le domaine des métiers de l’industrie ont été signées entre le Groupement Algeria Corporate Universities (GACU) et les universités de Jijel et des frères Mentouri- Constantine 1 (UFMC).

Pour les spécialistes, cette relation université-entreprises devient impérative. « Aujourd’hui, les relations Université – Industrie, quels que soient leurs niveaux de développement et leurs formes institutionnelles, s’inscrivent dans le contexte de la mondialisation, de l’interdépendance économique et de la pression grandissante de l’approche libérale. Ceci fait que ces partenariats sont censés rendre l’enseignement et la recherche universitaires plus judicieux et d’un niveau plus opératoire », note Slatna Daoud, chercheur au Centre de recherche en sciences sociales (CRASC).

Saïd Sadia

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