Engouement pour l’agriculture

L’agriculture constitue actuellement un secteur très générateur d’emplois, un vecteur de richesse, un partenaire important du développement économique capable de permettre à la région de se soustraire progressivement à la dépendance alimentaire des régions du Nord lorsque l’on sait que la wilaya de Béchar compte une superficie totale de foncier agricole de 49.143,45 hectares, dont plus de 6.000 ha mis en valeur. Les filières phoenicicole, oléicole et arboricole fruitière, au côté de l’élevage, constituent essentiellement des créneaux de développement économique de la région et par conséquent un atout majeur pour une absorption progressive du chômage. Aujourd’hui et bien plus que jamais, la nécessité de développer des activités économiques, essentiellement à travers les zones d’ombre les plus touchées par le taux de chômage, s’avère bien plus qu’urgente, compte tenu de cet engouement de la part des jeunes sans emploi pour l’agriculture et les potentialités agricoles, entre périmètres mis en valeur et disponibilités hydriques. Au côté de l’élevage, l’agriculture demeure la mieux désignée pour une redynamisation du développement économique de la région, et ce, par la création de nouvelles exploitations agricoles, un investissement et un accompagnement et un soutien permanents des différents projets et surtout un assainissement du foncier agricole, un traitement rapide des demandeurs d’investissements, l’état ayant déjà pris en charge le volet habitat (attribution d’aides financières à la construction de logements ruraux), l’électrification rurale et le renforcement des infrastructures d’accompagnement. Par ailleurs, la nécessité de développer des activités économiques, dans le cadre d’une absorption progressive du chômage, demeure encore l’une des préoccupations omniprésentes des pouvoirs publics, notamment par le biais des différents dispositifs mis en place à cet effet, à savoir L’Ansej, Cnac, Angem et Anem. Si ce dernier créneau a réussi au cours de la dernière décennie à financer plus de 1.500 projets de différentes activités, qui ont généré plus de 3.000 emplois directs pour un coût de plus de 4 milliards de dinars, sa marge de manœuvre quant au placement des jeunes demandeurs d’emploi s’est vue restreinte uniquement au secteur économique, le secteur administratif étant pour l’instant saturé. Par ailleurs, le marché du travail local aurait plutôt tendance à favoriser, en milieu urbain, les spécialités des travaux publics, du bâtiment, de l’installation du gaz et de la maintenance du froid, compte tenu de la spécificité de la région et de la demande des opérateurs économiques. Pourtant, l’ouverture de petits projets aux jeunes chômeurs, dans le cadre de la réinsertion des jeunes et l’absorption du chômage permettrait de concourir à une réduction, aussi minime puisse-t-elle, du taux de chômage dans la région et œuvrer dans le sens de la politique de la relance économique mise en œuvre par le chef de l’État, précisément dans son volet de travail.

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