Avec une consommation de plus d’un million de tonnes Le Sirghaz prend de plus en plus de place

A cause notamment de la hausse des prix des autres carburants, le recours au gaz naturel (GPLC) est devenu une pratique courante chez les automobilistes. Sa consommation a beaucoup bondi durant l’année dernière pour atteindre plus d’un million de tonnes en 2020.
Selon Rachid Nadil, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), « la consommation nationale du GPLc est en croissance extraordinaire ces dernières années en raison notamment à la hausse des prix des autres carburants. Aujourd’hui, nous assistons à une véritable ruée vers le GPLc ».
Dans le détail, le responsable, qui s’est exprimé à l’APS, a indiqué qu’en 2019, la consommation en GPLc était de l’ordre de 859.257 tonnes alors qu’en 2018, elle avait atteint 649.977 tonnes. Le président de l’ARH a souligné que la hausse de la consommation du GPLc est aussi le résultat des efforts menés par les différents intervenants depuis plusieurs années afin de promouvoir ce produit respectant l’environnement et proposé au consommateur à un tarif très attrayant (9 DA/litre), par rapport aux autres types de carburants.
Uniquement réservé pour les véhicules essences, à travers la fourniture de kits de conversion par des installateurs locaux, le Sirghaz pourrait être également élargi aux autres types de véhicules roulant au gasoil, a fait observer M. Nadil, assurant que le même réseau d’installateurs de kits de reconversion des véhicules essence peut être sollicité à cet effet. Il a expliqué que les kits GPLc destinés aux véhicules diesel et utilisant le système de dual fuel (GPLc+gasoil), pour les véhicules légers et camions, ont été déjà expérimentés en Algérie en donnant des résultats “satisfaisants” en matière d’économie de carburant.
Selon le président de l’ARH, un projet d’étude sur l’opportunité de réaliser une usine de fabrication de ce type de kits en Algérie avait été engagé.
Avant d’élargir ce carburant, propre et moins coûteux, le gouvernement veut commencer par les véhicules des établissements et administrations publics. En 2020, les autorités ont reconverti au Gaz de pétrole liquéfié carburant (GPLc) plus de 34% du parc automobile -essence- des administrations et établissements publics. « Déterminée à élargir l’utilisation du GPLc, l’Algérie avance à un rythme accéléré vers la réalisation de l’autosuffisance en carburant, en témoigne le non recours à son importation depuis juillet 2020 », avait assuré, dans ce sens, le Premier ministre Abdelaziz Djerad en février dernier lors d’une visite à Hassi Messaoud.
Selon l’Union nationale des installateurs de kits GPL (UNIAGPL), l’Algérie a les moyens de convertir près de 500.000 véhicules/AN pour rouler au Gaz de pétrole liquéfié (GPL). Relevant que le taux de conversion des véhicules du parc national au GPL ne dépasse pas actuellement 15%, l’UNIAGPL a assuré dans un communiqué rendu public jeudi que les « ateliers de conversion que compte le pays (près de 650) peuvent convertir jusqu’à 500.000 véhicules/an”.
En 2019, un total de 100.000 véhicules avaient été convertis à ce carburant propre, selon la même source, qui a mis en exergue la démarche du Gouvernement qui s’est assigné pour objectif de convertir 200.000 véhicules au “Sirghaz”, en 2021.
Saïd Sadia