L’Algérie a injecté 2,6 milliards de dollars

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Kamel Nasri, a levé une partie du voile, hier, sur la contribution de l’Algérie à la réalisation de la route transsaharienne, annonçant une enveloppe de 300 milliards de dinars (2,6 milliards de dollars) du budget de l’Etat au projet depuis le début de ses travaux. Lors d’un discours prononcé par visioconférence à l’occasion de la tenue de la réunion du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT), regroupant les ministres des pays membres et les représentants d’institutions internationales de financement, Kamel Nasri a fait état du parachèvement du tronçon complet de l’axe principal de la Transsaharienne Alger-Lagos sur 2.400 Km. Le ministre a, à la même occasion que « la stratégie continentale de cet axe lui a valu la dénomination d’autoroute nord-sud jusqu’à la frontière algérienne », précisant que les travaux de réalisation d’un tronçon de 850 Km de cette autoroute ont été lancés (507 Km parachevés et 71 Km en cours de réalisation), alors que la réalisation d’un tronçon de 260 Km est actuellement à l’étude. Pour relier la transsaharienne aux principaux ports algériens et développer ainsi le commerce euro-africain, le ministre a indiqué que qu’une pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen (Jijel) à l’autoroute est-ouest sur 110 Km est en cours de réalisation, non sans évoquer le projet du grand port du Centre, prévu à Cherchell (Tipasa), qui, d’après lui, sera un point d’accès pour les échanges entre l’Afrique et l’Europe. Dédiée, initialement, à fluidifier les échanges intra-africains, la transsaharienne pourrait être un excellent atout que l’Algérie doit mettre à profit pour renforcer ses opérations d’exportations à destination des autres pays africains. Le taux d’avancement du projet de la Route transsaharienne est actuellement à 90%, soit 9.000 km sur un total de 9.900. Les six pays membres représentent 27% du PIB du continent et 25% de sa population. Pour parachever le projet vieux de plusieurs années déjà, le ministre des Travaux publics et des Transports a insisté lors de la réunion du comité de liaison de la route transsaharienne sur l’importance de la mobilisation des financements et des investissements nécessaires pour la réalisation des infrastructures et la maintenance de ce qui a été réalisé de la Transsaharienne. Le Comité de liaison de la Route transsaharienne, rappelons-le, compte parmi ses membres l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad. Cette infrastructure autoroutière revête une importante capitale pour l’Algérie qui, depuis quelques mois déjà, fait de l’exportation hors hydrocarbures un axe stratégique du développement de son commerce extérieur. Le pays vient de ratifier la convention d’adhésion à la zone africaine de libre-échange et compte faire de cet accord un tremplin vers les marchés africains. L’entrée en vigueur de la ZLECAf et le parachèvement de la route transsaharienne constituent deux atouts par excellence de nature à contribuer pleinement au développement des exportations hors hydrocarbures à destination des marchés africains. Fruit de cette nouvelle stratégie axée résolument sur le développement des exportations hors hydrocarbures, celles-ci ont enregistré une hausse de 58,83 % durant le premier trimestre 2021 en comparaison de la même période de l’année passée, a indiqué un bilan diffusé récemment par le ministère de Commerce. D’après le bilan, la valeur des exportations a atteint 870,33 millions dollars durant le premier trimestre contre 547 millions de la même période de 2020, soit une hausse de 58,83%. Les exportations hors hydrocarbures ont représenté 11.30% du total d’export entre janvier et mars 2021, un taux réalisé par 714 entreprises d’export.
Yani. T.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *