Investissements énergétiques dans la région MENA en 2021-2025 Apicorp table sur une forte reprise en Algérie

L’Apicorp (Arab Petroleum Investments Corporation) une banque multilatérale de développement créée par l’Opep, table sur un fort rebond des investissements énergétiques dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) sur la période 2021-2025. Dans son rapport du moi de mai sur les Perspectives des investissements énergétiques dans la région MENA 2021-2025, Apicorp écrit que les perspectives globales semblent solides avec une hausse prévue des investissements, reposant, en partie, sur le développement de projets de gaz non conventionnels à travers la région, en particulier en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à Oman et en Algérie. Après une légère baisse estimée à 3,4 milliards de dollars enregistrée l’année dernière dans la région MENA, à environ 99 milliards de dollars, les investissements pétroliers devraient repartir à la hausse cette année, prévoit Apicorp, qui cite entre autres facteurs favorisant cette hausse les projets de stabilisation de la production pétrolière en Algérie et à Oman – et peut-être en Égypte qui réfléchit à lancer plusieurs appels d’offres pour venir à bout des baisses de production de ses champs pétrolifères vieillissants. Le précédent exercice, note le rapport de l’Apicorp, a été marqué par le report à 2021 de certaines dépenses prévues par le secteur énergétique en Algérie, dont la valeur est de l’ordre de 3 milliards de dollars. Globalement, relève le rapport de l’Apicorp, les investissements énergétiques dans la région MENA s’élèveraient à environ 133 milliards de dollars cette année, soit une légère augmentation de 6,4 milliards de dollars par rapport à la précédente. Cette projection est, cependant, tributaire de nombreux facteurs, dont la bonne rentabilité du baril du pétrole. En Algérie, la hausse prévue des investissements dans le secteur dès cette année est conditionné, selon les experts d’Apicorp, par la réussite de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, dont l’objectif premier consiste à attirer les investissements nécessaires pour faire repartir la croissance dans le secteur. En tout cas, Apicorp s’attend à ce que les investissements énergétiques en Algérie sur la période 2021-2025 totalisent environ 25 milliards de dollars, arrivant ainsi au 4e rang dans la région MENA, juste derrière l’Arabie Saoudite, l’Egypte et les Emirats arabes unis.
De fortes ambitions pour le renouvelable
Apicorp note également une forte ambition de l’Algérie d’aller bien de l’avant dans le domaine des énergies renouvelables, pariant sur une forte croissance des investissements dans les énergies nouvelles. « L’augmentation des investissements indiquent les fortes ambitions régionales de poursuite de l’intégration en aval et de la croissance industrielle, en particulier dans les pays d’Afrique du Nord (Algérie, Egypte) », écrit Apicorp. « L’Algérie a une pléthore de projets dans l’attente de la mise en œuvre des réformes législatives liés à la restructuration complète de son secteur énergétique et aux IDE nécessaires pour concrétiser ces projets », lit-on dans ledit rapport. Dans un graphe concernant les investissements énergétiques prévus et engagés dans la région MENA par Pays (2021-25), l’Algérie arrive à la huitième position avec, au tableau, plus d’une quarantaine de projets prévus et engagés. Quant aux investissements gaziers dans la région MENA (2021-25) par pays, Apicorp a recensé une dizaine de projets en Algérie. « La nouvelle loi algérienne sur les hydrocarbures, adoptée en 2020, doit encore prouver son efficacité pour attirer les IDE nécessaire pour réorganiser l’industrie du pays en amont, en difficulté », lit-on dans le rapport d’Apicorp. Dans le domaine de la pétrochimie, le rapport d’Apicorp indique que l’Egypte, l’Algérie et le Nigéria s’apprêtent à lancer des unités de production d’ici les cinq prochaines années. L’Apicorp estime que la pétrochimie et l’électricité seront plus attractives pour les investisseurs sur les cinq prochaines années, dans l’espace MENA. Ainsi, les projets pétrochimiques devraient totaliser 121 milliards de dollars sur la période, contre 115 milliards de dollars sur les 5 dernières années. Cette banque multilatérale de développement créée par l’Opep prévoit en tout cas un rebond intéressant des investissements dans le secteur pétrolier et gazier algérien, ainsi que dans le secteur des énergies renouvelables sur la période 2021-2025. Tout repose néanmoins sur l’efficacité de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, dont la confection des textes d’application serait en phase finale.
Yani. T.

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