L’écrivaine Mary Higgins Clark, «la reine du suspense», tire sa révérence à 92 ans

L’écrivaine américaine est l’auteur d’une cinquantaine de livres écoulés à quelque 100 millions d’exemplaires, dont plus de 80 millions aux Etats-Unis, depuis son premier grand succès en 1975, La maison du guet. L’écrivaine américaine Mary Higgins Clark, l’une des écrivaines les plus vendues au monde, est morte à 92 ans, enchaînant les best-sellers après un début de carrière difficile. Mary Higgins Clark est décédée «entourée par sa famille et ses amis», a annoncé vendredi son éditeur, Simon and Schuster. Elle a écrit une cinquantaine de livres, écoulés à quelque 100 millions d’exemplaires, dont plus de 80 millions aux Etats-Unis depuis son premier grand succès, en 1975, La maison du guet. Née à New York, dans le Bronx, le 24 décembre 1927, dans une famille modeste d’origine irlandaise, Mary Theresa Eleanor Higgins Clark dit avoir attrapé le virus de l’écriture à l’âge de 7 ans, les Irlandais étant souvent «des conteurs-nés».Des drames familiaux la convaincront que le pire peut toujours arriver et c’est ce moment où tout bascule qu’elle aime décrire dans ses livres. Une crise cardiaque emporte son père lorsqu’elle a 10 ans et sa mère, se retrouvant seule avec trois enfants, est contrainte de partager sa maison avec des locataires. Mary devra travailler très jeune comme standardiste dans un hôtel, puis dactylo, avant de se marier à 20 ans et devenir hôtesse de l’air pour la Pan Am.A 35 ans, son mari meurt brusquement d’une crise cardiaque, la laissant veuve avec cinq enfants à charge. Elle cessera de parcourir le monde pour élever ses enfants, tout en continuant d’écrire, dans sa cuisine, de 5 à 7 heures du matin, avant l’heure de l’école. Elle redevient dactylo, mais rêve toujours de vivre de son écriture. Après des nouvelles, des feuilletons pour la radio, une biographie de George Washington, publiée mais sans succès, elle se lance dans le roman policier.La maison du guet est un best-seller dès sa parution, en 1975, comme La nuit du renard (1977) qui en fait une millionnaire, incitant son éditeur français, Albin Michel, à créer une collection spécial suspense