Hypertension artérielle: Le dépistage “seul moyen” de prévention contre les complications

Le dépistage demeure “le seul moyen” de prévention contre les complications liées à l’hypertension artérielle, a insisté, hier à Alger, la présidente de la Société algérienne d’hypertension artérielle (SAHA), Pr Naima Hammoudi. “Le dépistage demeure le seul moyen de prévenir les complications d’une hypertension artérielle, à travers des prises de tensions périodiques au moyen de la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)”, a déclaré Pr Hammoudi en marge du 17éme congrès international consacré à cette pathologie et organisé par la SAHA. Se référant aux recommandations internationales en la matière, la spécialiste, par ailleurs, chef de service de cardiologie à l’EHS Maouche (ex-CNMS), a préconisé une prise de tension tous les cinq (05) ans pour les sujets sains et une prise annuelle pour ceux dont la tension artérielle est “normale haute». Tout en mettant en garde contre les “tensions masquées”, elle a fait savoir qu’une proportion “importante” de patients souffrant de cette pathologie sont “méconnus”, rappelant que cette dernière a été qualifiée de “tueur silencieux”, en raison précisément des complications qu’elle induit sur la santé.Pr Hammoudi a souligné également la “fréquence” de la maladie en Algérie, dont la prévalence serait de plus de 23 % selon une récente étude menée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), sur un échantillon de 1165 sujets. Laquelle étude, a-t-elle précisé, a révélé que la moitié d’entre eux “ignoraient” être concernés par l’hypertension artérielle.”Au-delà des chiffres, il s’agit de traiter des patients dans leur globalité afin d’éviter les complications car l’hypertension artérielle est
souvent associée au diabète, à la dyslipidémie, etc”, a-t-elle observé, recommandant le recours à la MAPA qui permet une “meilleure mesure” de la pression artérielle, car effectuée durant 24 heures. En outre, la présidente de la SAHA a rappelé que l’hypertension artérielle, fréquente aussi bien chez les hommes que les femmes, est une pathologie qui “augmente avec l’âge”, préconisant, à titre préventif, des “précautions diététiques”, en réduisant le sel dans l’alimentation, de même qu’une activité physique.”Cette étude a démontré également que 23 % des personnes souffrant d’hypertension artérielle sont sédentaires”, a-t-elle ajouté, avant de plaider pour “que chaque famille dispose d’un tensiomètre de qualité, afin de se faire contrôler régulièrement”.
Oran abrite le mois prochain une rencontre internationale sur la cardiologie interventionnelle
La cardiologie interventionnelle sera au menu d’une rencontre “Journée internationale de cardiologie”, prévue le 6 mars prochain à Oran, ont annoncé les organisateurs. Cette manifestation scientifique, organisée par la Société algérienne de cardiologie (SAP), la Faculté de médecine de l’université d’Oran et le Centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Oran, dans le cadre de la formation continue des jeunes cardiologues et médecins résidents verra la participation de spécialistes algériens et étrangers, a-t-on indiqué de même source. La cardiologie interventionnelle est une technique en plein expansion qui intègre l’ensemble des actes médicaux de cardiologie pratiqués par voie endovasculaire. L’utilisation de cette technique peut éviter des chirurgies lourdes du cœur, a-t-on souligné. Outre la cardiologie interventionnelle, d’autres thèmes d’actualité seront abordés au cours de cette journée de formation, dont la maladie coronaire, l’insuffisance cardiaque, entre autres. Plusieurs communications traitant de l’hypertension artérielle, du diabète et de l’imagerie cardiaque sont aussi programmées. Les participants discuteront, par ailleurs, des différentes nouvelles techniques thérapeutiques, médicamenteuses et chirurgicales, qui permettent une meilleure prise en charge des différentes cardiopathies, a-t-on ajouté.
Yasmina Derbal