La pénurie d’eau gâche la fête

Dans plusieurs communes de la wilaya de Blida, la pénurie de l’eau a gâché l’Aïd. La défaillance constatée depuis plusieurs jours dans le réseau de distribution de l’eau potable, notamment à Boufarik, n’a pas, pour autant, empêcher les citoyens d’accomplir le sacrifice du mouton. Mais les familles ont dû veiller, certaines jusqu’au petit matin, lorgnant le robinet mais en vain. Pas une goutte n’a coulé. Les habitants des quartiers populaires étaient désemparés. Chacun s’est débrouillé comme il pouvait, traînant des jerricans pour accomplir le sacrifice. La veille, dans la localité de Guerouaou, des citoyens s’étaient insurgés contre cette situation, en allant jusqu’à bloquer la circulation au niveau de l’axe autoroute Est-Ouest. A Boufarik, les propriétaires des tracteurs-citernes étaient très sollicités par la population. La citerne d’eau était de 1.500 DA. «Vous allez être alimentés le matin. Nous sommes en train de remplir le château d’eau après avoir réparé le tuyau du réseau de distribution qui était défaillant», expliquait Nacer Bentakouka, P/APC de Boufarik, aux citoyens. Mais les robinets sont restés secs dans la majorité des quartiers de la ville. Des enfants portant des jerricans ont envahi les mosquées en quête du précieux liquide. Après le sacrifice, des quartiers se sont transformés en décharges publiques, a-t-on envie de dire. La désolation. Le sang, les peaux de mouton abandonnées empestaient l’atmosphère, déjà étouffante à cause de la canicule. Dans la majorité des communes de Blida, Larbaâ, El Affroun, Mouzaïa et Chiffa, l’eau se faisait très rare. Au deuxième jour de l’Aïd, la population a déversé sa colère sur les réseaux sociaux. Chacun y alla de son commentaire. Et pour boucler la boucle, le pain et le lait se sont mis, hier, à leur tour de la partie en désertant les étals des commerces.

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