Comment définit-on une bactérie probiotique ?

Les probiotiques, ces microorganismes utilisés pour leur effet bénéfiques sur la santé, sont souvent rajoutés à des aliments pour agir sur le microbiote intestinal ou pris sous forme de compléments alimentaires. Mais comment différencier une souche classique d’une souche qu’on peut considérer comme probiotique ?
L’OMS et la FAO (Food and Agriculture Organization) ont défini un probiotique selon ces termes en 2014 : « un microorganisme vivant, qui, administré en quantité adéquate, confère un bénéfice à la santé de son hôte. » La définition stipule aussi qu’un probiotique doit être sans risque dans le cadre de son utilisation. Malgré cette définition, le terme probiotique est parfois utilisé à tord par les industries agro-alimentaires ou cosmétiques. Un groupe de chercheurs international spécialisé dans la microbiologie et la nutrition propose quatre critères pour définir un micro-organisme pro biotique d’un autre qui sera destiné à supplémenter un aliment ou un complément alimentaire.

Quatre critères pour caractériser un probiotique
-Le probiotique est microorganisme suffisamment connu et caractérisé.
Pour savoir si un microorganisme est un probiotique, il faut être sûr de son genre et son espèce. Pour cela, la séquence génomique complète doit être disponible dans les bases de données. Le mieux est d’avoir à disposition la séquence génétique obtenues par WGS (whole génome sequencing) qui comprend aussi les éléments extra-chromosomiques, comme les plasmides fréquents chez les bactéries.

-Le probiotique est sans danger dans le cadre de son utilisation prévue.
La plupart des souches pro biotiques sont utilisées depuis longtemps et leur innocuité est documenté, ils font partie de la liste des « Qualified Presumption of Safety » (QPS) établie par EFSA (European Food Safety Authority) qui rassemble les microorganismes considérées comme sans danger pour la santé humaine.
-Les effets du probiotique ont été testés dans le cadre d’au moins un essai clinique standard.
-Le probiotique reste vivant et en quantité suffisante pour être efficace durant toute la vie du produit.
Il n’existe pas de dose pour les probiotiques comme pour les médicaments, mais la plupart des études choisissent une dose comprise entre 108 et 1010 CFU comme dose maximal tolérable. Pour s’assurer de la viabilité des souches probiotiques, qui sont vivantes et continuent donc à se multiplier dans le produit, des dénombrements standardisés sont nécessaires.

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