Cancer et mode de vie Comment réduire le risque?

Un cancer sur trois pourrait être évité rien qu’en changeant de mode de vie. Les trois piliers essentiels : mieux manger, contrôler son poids et avoir une activité physique régulière. Mëme si les traitements ont considérablement progressé, le cancer reste une maladie qui fait peur. Avoir une bonne hygiène de vie est un facteur essentiel de prévention.
Pourquoi est-il essentiel de surveiller son alimentation ?
Il n’y a pas d’aliments “anticancer”. Mais certains modes alimentaires sont plus protecteurs que d’autres. « Dans l’idéal, il faudrait composer son assiette avec deux tiers d’aliments d’origine végétale et ne conserver qu’un tiers d’aliments d’origine animale comme le poisson ou la viande », recommande Lucie Galice, directrice déléguée du FMRC (Fonds mondial pour la recherche contre le cancer). « Les effets de l’alimentation sur l’organisme sont très complexes », explique Paule Martel, coordinatrice du réseau. Selon elle, c’est la synergie de tous les micronutriments apportés par une alimentation « diversifiée et équilibrée », qui protège du cancer. Pas besoin de compléments alimentaires. Ils sont même délétères dans certains cas.
Les bons choix alimentaires en prévention du cancer
-Beaucoup de fruits et légumes
Consommez au minimum 400 grammes par jour pour un adulte. Ils constituent une bonne source de micronutriments aux vertus antioxydantes, détoxifiantes et stimulantes pour le système immunitaire. Pauvres en énergie, ils ne font pas grossir. Ils accélèrent le transit intestinal, réduisant le temps pendant lequel d’éventuels agents cancérigènes restent en contact avec l’intestin. Leur effet protecteur est probable contre les cancers de l’appareil digestif, du poumon, du pancréas et de la prostate.
-Doucement sur la viande rouge
Un adulte ne devrait pas en consommer plus de 500 g (après cuisson) par semaine. L’excès de fer apporté par la viande pourrait provoquer un phénomène d’oxydation dans le côlon.
-Pédale douce sur les charcuteries fumées, séchées ou salées
Elles sont à limiter au maximum, à cause de leurs apports en sel (un facteur de risque du cancer de l’estomac) et de conservateurs fortement soupçonnés d’être cancérigènes.
-Le moins possible d’alcool
L’alcool augmente le risque de cancer de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, du côlon-rectum, du foie et du sein. Compte tenu de ses effets protecteurs sur le système cardiovasculaire, il est recommandé aux femmes de ne pas boire plus d’un verre par jour et aux hommes de ne pas dépasser deux verres par jour. Il n’existe pas de preuve que le vin, pourtant riche en antioxydants, protège du cancer.
Rester mince, un facteur de prévention de certains cancers
Le surpoids et l’obésité sont associés à un risque accru de cancers de l’œsophage, de l’endomètre, du rein, du côlon, du pancréas et du sein (après la ménopause). Contrôler son poids participe donc à réduire le risque de développer un jour un cancer. Le tissu adipeux, et tout particulièrement la graisse abdominale, a en effet des propriétés métaboliques et inflammatoires. Il libère des hormones et des facteurs de croissance (œstrogènes, insuline, IGF1…) qui favorisent la prolifération des cellules cancéreuses.