Covid-19 L’OMS reconnaît l’existence d’une forme persistante de la maladie

Dans une allocation au sujet de la Covid-19, le Directeur générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pour la première fois évoqué les séquelles à long terme liées à l’infection au nouveau coronavirus. Sur Twitter, certains anciens malades de la Covid-19 font régulièrement part de symptômes persistants, avec des hashtags de type #apresj20, #aprèsj60, #apresj90 ou #apresj120.
Essoufflement, gênes respiratoires, douleurs thoraciques, perte de cheveux, fatigue persistante, ou encore problèmes psychologiques… De plus en plus de patients et d’études font état d’une forme chronique, ou du moins plus longue de Covid-19, avec des symptômes qui persistent des mois après l’infection, alors même que la personne n’est plus contagieuse (c’est-à-dire après l’absence de symptômes depuis plus de 48 heures). Une réalité que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient enfin de mentionner, par le biais de son Directeur général, dans une allocution du 21 août. Indiquant avoir rencontré certains de ces patients, le dirigeant de l’OMS a précisé que ces patients “réclament trois choses : reconnaissance, réadaptation et recherche”. Ils souhaitent en effet voir leur longue maladie reconnue par les instances sanitaires, pouvoir bénéficier de réadaptation adaptée, par exemple avec un suivi régulier et spécifique, et que des travaux de recherche soient conduits rapidement pour mieux comprendre les effets à long terme de la Covid-19. “Voilà ce que j’ai répondu à ces patients : nous avons bien compris votre message et nous nous engageons à collaborer avec les pays pour que vous puissiez bénéficier des services dont vous avez besoin et pour faire progresser la recherche en votre faveur”, a assuré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Mieux prendre en compte les formes persistantes de la Covid-19
Plutôt que de recenser uniquement le nombre de cas et de décès, le Directeur général de l’OMS suggère d’élargir la vision que l’on a de la Covid-19 aux patients qui doivent encore être hospitalisés, ou qui nécessitent un suivi au long cours du fait de symptômes persistants. Or, tout cela “représente une pression énorme sur les systèmes de santé et perturbe la prestation de services nécessaires pour répondre à d’autres besoins de santé”, a ajouté le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le Directeur général de l’OMS a par ailleurs fait un point global sur la pandémie. Rappelant que “progrès” ne signifie pas “victoire”, il a déclaré qu’aucun pays ne pourra vaincre l’épidémie tant que l’on ne disposera pas d’un vaccin, mais aussi que le vaccin ne fera pas tout.

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