Chez les enfants La COVID-19 est moins mortelle et provoque des symptômes plus légers

Les enfants et adolescents sont moins susceptibles que les adultes de développer une COVID-19 sévère ou de mourir de la maladie, confirme la plus grande étude au monde sur des patients hospitalisés. Les chercheurs apportent aussi de nouveaux renseignements en ce qui concerne les symptômes du syndrome inflammatoire multi-systémique lié au SARS-CoV-2. Parce qu’ils sont moins souvent et moins sévèrement touchés que les adultes, l’acquisition des connaissances relatives à la Covid-19 chez les enfants reste difficile. Mais comme l’explique une synthèse d’études publiée par l’agence Santé Publique France, plusieurs conclusions ont pu être établies au fur et à mesure de l’évolution de l’épidémie. Ainsi, une faible proportion de l’ensemble des cas de COVID-19 signalés au sein de l’Union européenne et au Royaume-Uni concerne des enfants, et en cas de diagnostic positif, ces derniers sont beaucoup moins susceptibles d’être hospitalisés ou d’avoir une issue fatale que les adultes car l’infection est généralement plus légère ou asymptomatique. La dernière étude en date publiée dans la revue BMJ par des chercheurs de l’université d’Edimbourg s’est intéressée aux caractéristiques cliniques des enfants et des jeunes admis à l’hôpital pour COVID-19 au Royaume-Uni confirme que ces derniers présentent généralement une infection moins grave que pour les adultes. Plus précisément, les chercheurs ont analysé les données de 651 enfants et jeunes de moins de 19 ans atteints par la COVID-19 admis dans 138 hôpitaux en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse entre le 17 janvier et le 3 juillet. L’âge moyen était de 4,6 ans et la plupart (58%) ne présentaient pas de comorbidités comme une affection neurologique ou de l’asthme.

C’est confirmé : une gravité moins élevée
Les résultats ont montré que le nombre d’enfants et de jeunes décédés de la COVID-19 était relativement faible, six au total. Trois enfants décédés étaient des nourrissons nés avec d’autres problèmes de santé graves et les trois autres enfants étaient âgés de 15 à 18 ans et présentaient également de graves problèmes de santé. Environ 18% des enfants et des jeunes hospitalisés participant à l’étude ont été admis aux soins intensifs. Les chercheurs ont constaté que les enfants les plus à risque d’avoir besoin de soins intensifs étaient ceux de moins d’un mois et ceux âgés de 10 à 14 ans et à l’instar des adultes, l’obésité et l’appartenance ethnique noire se sont révélés être des facteurs de risque. « Il n’y a eu aucun décès chez les enfants d’âge scolaire par ailleurs en bonne santé. », explique le principal auteur de l’étude, le Pr Calum Semple de l’Université de Liverpool à la chaîne BBC. Parmi les enfants étudiés, 52 ont reçu un diagnostic de syndrome inflammatoire multisystémique (MIS-C), que la communauté scientifique suspecte d’être en lien avec la COVID-19 et dont les symptômes font penser à ceux de la maladie de Kawasaki, avec une note inflammatoire plus marquée. Cette maladie est caractérisée par une inflammation de la paroi des vaisseaux sanguins, particulièrement ceux du cœur (artères coronaires). Elle touche principalement les jeunes enfants avant l’âge de 5 ans.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *