« Pas d’impôts unique pour les Algériens », estime le ministre des Finances

Le ministre des Finances, Aymen Abderrahmane, a admis une évolution négative de la collecte des impôts au cours de l’année 2019, de 2% en raison de la diminution de 10% des taxes sur les hydrocarbures, tout en niant l’hypothèse de recourir à une taxe unifiée pour la collecte des impôts conformément aux demandes précédemment soumises par les membres de la commission des finances et du budget de l’APN.Le ministre a souligné que chaque opérateur fera l’objet d’un traitement particulier en fonction des bénéfices qu’il obtient, et qu’il est difficile d’égaliser l’ensemble des contribuables, tout en soulignant que les efforts pour régler la collecte fin 2019 ont permis de collecter 372 milliards de dinars supplémentaires. De ce fait, le premier responsable du secteur des Finances a indiqué dans une réponse écrite à une question posée par un membre du comité des finances et du budget de l’APN, Houari Tigharsi que « le statut de la collecte des impôts durant les années 2017, 2018 et 2019 se résumait à la baisse de la taxe sur le pétrole de 10%, à l’augmentation de la collecte régulière de 4% et à la diminution du total de l’argent récolté de 2%. Dans le même sillage, le ministre a souligné que malgré la hausse du recouvrement des impôts pour l’année 2018, qui s’élevait à 6 141 milliards de DA contre 5 430 milliards de DA en 2017, la valeur du recouvrement restant a augmenté le 31 décembre 2018 à 4 652 milliards de DA contre 4 071 milliards de DA en 2017, alors qu’elle a augmenté en 2019 de 372,1 milliards de DA pour atteindre 5 024 milliards de DA. Cela révèle l’augmentation des processus de règlement des impôts réalisés par les services fiscaux.Selon ce qui est proposé comme alternative au système fiscal actuel, le ministre précise que « les exigences de l’activité économique et la consécration du principe d’égalité entre les contribuables, en plus de l’imposer selon plusieurs critères, cela n’est pas possible de prendre en compte ce concept et de créer une taxe unique qui inclut toutes les autres taxes », s’est-il argumenté et de poursuivre « dans le cadre de l’assouplissement des contribuables et des opérateurs économiques, l’administration fiscale entreprend plusieurs réformes qui incluent la restructuration du système fiscal et l’amélioration de l’efficacité fiscale tout en allégeant les procédures et les charges pour les contribuables. »Entre autres, selon la même requête faite par le parlementaire Houari Tigharsi, ce dernier a demandé au ministre de révéler les vrais chiffres du taux de perception des impôts pour les années 2017, 2018 et 2019, en chiffres et en pourcentages, et aussi le pourcentage d’évasion fiscale enregistrée lors de la même période. Dans le même sens, ce député a critiqué le système fiscal utilisé par le gouvernement algérien imposé sur les commerçants, en indiquant « l’imposition d’un grand nombre de taxes sur les commerçants conduit, certains d’entre eux, au phénomène de l’évasion fiscale. Je propose donc d’approuver une taxe unique en Algérie qui comprend toutes les taxes pour les commerçants. Cette décision augmentera le taux de perception des taxes en faveur du gouvernement et réduira le fardeau fiscal sur les commerçants. »
M.W. Benchabane

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