Le dispositif calamité agricole bientôt lancé

A chaque fois qu’il y a des intempéries occasionnant des dégâts, la question de l’assurance refait surface. Des cris de détresse s’élèvent et les victimes réclament des indemnisations aux pouvoirs publics. Toutefois, une bonne partie d’entre eux n’a pas acquis la notion de l’assurance. La culture de l’assurance est dans un état embryonnaire notamment dans le secteur agricole. Le nombre des assurés n’a pas atteint le seuil des 30%. Pourtant, la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) ne lésine pas sur les moyens et multiplie les opérations de sensibilisation et de séduction envers les agriculteurs exhortés à contracter une assurance aussi bien sur la personne que sur l’exploitation ou les biens. «Nous ne cessons de souligner l’importance de l’assurance à travers un travail d’information et le renforcement des campagnes de sensibilisation sur le terrain et à travers les médias.Nous avons même un journal météo de prévention diffusé quotidiennement par la télévision publique. Malheureusement, la culture de l’assurance est encore loin d’être développée», a déploré le directeur général de la CNMA. Selon Cherif Benhabilès, «pour se rapprocher des agriculteurs, des éleveurs et les accompagner dans la préservation non seulement de leurs bien matériels mais surtout pour garantir leur avenir et celle de leur exploitation, la CNMA a installé des agences de proximité offrant une gamme variée de polices d’assurance». Mieux, Benhabilès annonce le lancement prochain d’un nouveau mécanisme qu’il qualifie «d’important et d’inédit». Il s’agit du dispositif «Assurance calamité agricole». «C’est la première fois que nous mettrons sur le marché des assurances ce genre de dispositif», s’est-il réjoui, précisant que celui-ci est en phase de validation et le ministère de tutelle a donné instruction de le mettre en œuvre dans les plus brefs délais. Selon Benhabiles, les agriculteurs peuvent en bénéficier, d’ici à la fin de l’année, au plus tard au courant du premier trimestre 2021. «C’est un dispositif qui consiste, selon lui, à prendre en charge les risques durables et imprévisibles comme la sécheresse, les maladies et les catastrophes.» Interrogé sur la fuite de pétrole de deux du pipeline à El Oued, le DG de la CNMA indique que le système assurantiel doit intervenir. Selon lui, «la Sonatrach, par le bais de son assureur, doit indemniser tous ceux qui ont été touchés par la catastrophe». Et d’ajouter qu’il y a une responsabilité civile pollution qui doit être assurée. «Il revient à l’assureur d’avoir une responsabilité dans la gestion et la prévention de risque. C’est la raison pour laquelle nous insistons sur l’importance de l’assurance», explique notre interlocuteur. Ce dernier ne manquera pas de faire remarquer que «si la culture de l’assurance était bien ancrée et la prise de conscience plus importante, l’Etat n’aurait pas à intervenir à chaque sinistre». Enfin, à une question relative à l’impact de la Covid-19 sur la CNMA, Benhabilès a souligné, sans verser dans les détails, que «la Caisse a pu faire un chiffre d’affaires assez intéressant». «L’activité reprend et nous avons un nouveau plan stratégique 2020-2021 qui va donner des résultats plus performants», a-t-il souligné en conclusion

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