Bac à Tizi-Ouzou : Plus de 15 000 candidats aux épreuves

Quinze mille sept cent soixante-trois (15 763) candidats se sont présentés hier aux épreuves du baccalauréat session septembre 2020 à Tizi-Ouzou, selon la direction locale de l’Education, qui rassure élèves et parents, impactés par la crise sanitaire, du bon déroulement de cet examen suivant un protocole sanitaire préventif. Sur les 15 763 candidats, 11 557 sont des candidats scolarisés, 4.206 libres et 51 issus du milieu carcéral, a-t-on appris de la même direction. Ces bacheliers, parmi lesquels 57,67%, soit 9 090, sont des filles, ont été répartis à travers les 65 centres réservés à cet effet à travers la wilaya et encadrés par pas mois de 5 000 fonctionnaires de l’éducation et d’autres secteurs. Côté dispositions sanitaires préventives de la pandémie de la Covid-19, “toutes les mesures ont été prises pour assurer le bon déroulement de cet examen suivant les recommandations du protocole édicté par la commission sanitaire”, a souligné le premier responsable de la DE, Ahmed Lalaoui. M. Lalaoui a, par ailleurs, indiqué que pas moins de 55,5% des candidats à cet examen avaient suivi les cours de révision organisés au niveau des établissements scolaires depuis fin du mois d’août dernier. Des dispositifs d’accompagnement et d’assistance ont, également, été mis en œuvre par différents services de l’Etat, notamment, la santé, la protection civile et les services de sécurité, pour garantir le bon déroulement de ces épreuves. L’année dernière, ils étaient quelque 18 331 candidats à examiner à travers 70 centres à travers la wilaya qui avait enregistré un taux de réussite de 71,60%, la classant pionnière à l’échelle nationale pour la douzième fois consécutive.
Elèves et parents, entre stress et volonté
Côté candidats, c’est un rendez-vous décisif qui conjugue stress, tract et volonté de décrocher le sésame, après une rupture d’un semestre avec les bancs d’écoles imposée par la crise sanitaire qui a sévit. C’est le cas du jeune Abdellah Hammoutène, du lycée El Khensa, qui passait son Bac pour la première fois, en filière technique-mathématiques, et qui a affirmé avoir ressenti du stress même s’il s’était bien préparé.”Je me suis bien préparé, mais je suis tout de même stressé comme tout le monde”, lâchait-t-il, comme pour rendre compte d’une ambiance générale qui règne parmi les candidats qui, affirmait-t-il, “paniquaient tous même s’ils avaient bien révisé». Pour Abdellah, l’annonce, en mai dernier, du report de l’examen au mois de septembre avait “freiné” son élan et “chamboulé” le rythme des préparations entamées. “Ça nous avait freiné, car septembre était loin et ça ne servait donc à rien de continuer à se préparer pendant tout ce temps”, a-t-il soutenu.Alors, et pour ne pas se fatiguer, il décide de marquer une pause jusqu’à fin juin où il s’inscrit à des cours particulier à raison de 2 cours par semaine. Là aussi, fait-il remarquer, “c’était juste pour maintenir le fil, car, septembre était encore loin, et avec l’été, ce n’était pas évident malgré le confinement et l’absence d’une quelconque autre occupation ou de vacances». Lors des révisions organisées fin août dernier au niveau des établissements scolaires, il a affirmé y avoir été pour “quelques leçons en matières principales de sa filière avec mes enseignants et après j’ai renoncé à y aller”, préférant réviser à son rythme chez lui. Par ailleurs, plus que le risque coronavirus, c’est l’examen en soi qui stresse. Pour Abdellah, “c’est normal d’avoir peur du coronavirus mais pas trop” estimant les dispositions préventives mises en place au niveau de son établissement lors des séances de révisions “suffisantes” pour les prémunir. Plus que les élèves, c’est les parents qui appréhendent cet examen. “La longueur de la suspension des cours, la période de confinement et la privation de tout loisir, a influé sur lui et rendu les révisions longue et lourdes” pour les élèves, relève Kamel, père d’Abdellah. Attentif à l’état d’esprit de son fils dont il a supervisé les révisions, il affirme qu’il “ressent son stress même s’il apparait serein et qu’il s’est donné à fond dans ses révisions”. “Parfois, il est nerveux à cause de ces révisions” soutient-il, indiquant lui avoir “conseillé depuis quelques jours d’arrêter et de se relaxer un peu histoire d’évacuer son stress”.
Kahina Tasseda

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