La pandémie fera basculer 71 millions de personnes dans l’extrême pauvreté selon la BM

La pandémie de Covid-19 fera basculer 71 millions de personnes dans l’extrême pauvreté (sous le seuil international de 1,90 dollar par jour), avec le scénario pessimiste, ce chiffre s’élèverait à 100 millions de personnes, selon les projections de la Banque mondiale. En outre, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé une augmentation massive du nombre de personnes souffrant de la faim qu’il prévoit d’aider dans le monde, alors que les effets socio-économiques dévastateurs de la pandémie, poussent des millions de personnes supplémentaires dans l’insécurité alimentaire dans les pays à faible et moyen revenu, selon le site officiel de l’ONU. Le nouveau coronavirus a mis les systèmes de santé publique sous pression. Les mesures de confinement et les restrictions de déplacements ont eu pour impact la perte de moyens de subsistance, du jour au lendemain, pour des centaines de millions de personnes à travers le monde. Les estimations du PAM montrent que le nombre de personnes souffrant de la faim dans les pays où il opère pourrait atteindre 270 millions avant la fin de l’année, soit une augmentation de 82 % par rapport à la période précédant la pandémie. La dernière analyse de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur l’impact du Covid-19 sur le marché du travail révèle que son impact a été plus sévère que prévu. Le nombre d’heures travaillées dans le monde au deuxième trimestre 2020 a chuté de 14%, ce qui équivaut à 400 millions d’emplois à temps plein (sur la base d’une durée hebdomadaire de travail de 48 heures), selon la même source. Les conséquences économiques ont entraîné une réduction de l’espace budgétaire en raison de la flambée des dépenses publiques, de la baisse des recettes fiscales et de l’effondrement des flux de devises, touchant plus particulièrement les pays qui dépendent du tourisme et les exportateurs de matières premières. La situation menace la capacité de nombreux pays en développement à rembourser leur dette extérieure et soulève la question d’une possible vague de défauts de paiement sur la dette souveraine. Elle comporte également des risques importants pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.Une nouvelle Réunion virtuelle de haut niveau de Chefs d’Etat et de gouvernement sur Le financement du développement durable à l’horizon 2030 à l’ère de la Covid-19 et au-delà, se tiendra ce mardi, à l’initiative du Secrétaire général et des Premiers ministres du Canada et de la Jamaïque.