«L’ancien modèle économique ne devrait plus continuer à exister»

Analystes et experts en économie ont vivement critiqué l’ancien modèle économique et ont demandé à ce qu’un autre modèle soit mis en place. D’ailleurs, ils ont relevé pas mal de défaillances dont l’incapacité de générer de la richesse, d’autant plus que la situation financière du pays a été lourdement affectée par la baisse drastique des cours de pétrole, et à en assurer une juste répartition. C’est le cas de l’analyste en économie, Mahmoud Kouabi, pour qui cette situation a fait que l’Algérie est restée trop longtemps en marge des transformations dans le domaine de la chose publique et du management. S’exprimant, hier à l’émission “L’Invité de la rédaction” de la Chaîne III de la Radio nationale, l’analyste a appelé à l’institution de nouvelles procédures mettant en avant les principes d’efficacité et d’efficience qui, estime-t-il, « n’ont pu être appliqués, des suites de résistances et de rigidités, faisant échouer toutes les réformes ». L’intervenant n’y va pas avec le dos de la cuillère en soutenant qu’il faut tout changer, notamment le modèle économique antérieur, basé principalement sur la rente pétrolière, amenant l’économie à fonctionner en vase clos, en dehors des principes de compétitivité et de concurrence établie sur le marché mondial. Mahmoud Kouabi a rappelé à ce titre qu’une large partie des investissements publics était détournée au profit d’individus ou d’entreprises douteuses, par le biais de la commande publique ou sous forme de subventions, qu’il évalue à quelque 17 milliards de dollars. À ces « facilités », il ajoute celles des exonérations fiscales, lesquelles, indique-t-il, ont « énormément coûté au budget de l’État et qui, en définitive, n’a fourni “aucune contrepartie” de la part de ceux qui en ont bénéficié ». Cependant, estime l’analyste, il faut que l’État, dans cette période transitoire, continue à consentir des aides au profit de certains secteurs, à l’exemple de celui du BTPH, « pour sauver l’emploi, mais également maintenir en activité l’ensemble des outils de production ».

Cet ensemble de moyens, insiste-t-il, ne devrait pas être la finalité. Pour lui, c’est une solution provisoire destinée à accompagner les entreprises viables à passer un cap pour leur permettre d’aller à la conquête de marchés en faisant notamment jouant la compétitivité et les prix. Il estime que l’Algérie doit, désormais, s’en tenir aux fondamentaux régissant l’activité économique mondiale. « On ne peut opérer autrement », soutient-il.

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