La barre des contaminations a dépassé les 800 cas : La situation alimente l’inquiétude

Chaque jour, 100 nouveaux cas viennent au nombre de contaminés. La barre des 750 cas a été franchie, mardi dernier. Pour la première fois, la moyenne de 10 décès par jour a été dépassée. Le virus continue de se propager et de tuer. L’indicateur qui traduit, selon des praticiens, l’inquiétude qui se fait jour est la ruée vers les structures sanitaires de plus en plus saturées. Chaque jour, 100 nouveaux cas sont enregistrés. La barre des 750 cas a été franchie mardi dernier. Pour la première fois, la moyenne de 10 décès par jour a été dépassée. Pour le Pr Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique du suivi de la pandémie du coronavirus, la situation devient de plus en plus inquiétante. «Plus de 60 cas en soins intensifs et un taux d’occupation de 100% dans les services de réanimation doivent inquiéter tout le monde», a-t-il ajouté. En l’absence d’un traitement exceptionnel et de vaccin, le citoyen n’a d’autre choix que limiter au maximum ses déplacements et de respecter les mesures d’hygiène. «Nous sommes en situation de guerre contre un virus invisible puisque nous ne savons pas comment il se transmet et circule», a-t-il proclamé. Notre interlocuteur refuse toutefois de parler d’une deuxième vague, car explique-t-il, «à aucun moment, l’Algérie n’a enregistré zéro cas». «Par contre, on peut dire que le pays est à son troisième pic et fait face à une recrudescence grave des cas déclarés sans compter ceux non déclarés et les gens qui se sont autoconfinés», a-t-il poursuivi. «Les chiffres sont plus importants que ceux déclarés par les autorités», assène-t-il. «Il faut arrêter les regroupements de façon draconienne et être rigoureux dans le comportement de tous les jours. Les citoyens doivent nous aider, sinon ils seront considérés complices dans la propagation du mal», a-t-il conclu. Pour le Pr Amar Tebaïbia, chef du service médecine interne à l’EPH d’El Biar (ex-Birtraria), «une mobilisation quasi générale s’impose avec une prise de conscience individuelle et collective pour éviter la saturation des structures de santé identique à celle de juillet dernier». «Il est temps pour nos concitoyens de sacrifier une partie de leur liberté pour sauver leur vie et celle des autres et travailler la main dans la main afin de lutter de façon ferme contre ce virus et éviter le pire avec l’arrivée de l’hiver», recommande-t-il avec insistance. «L’application des mesures sanitaires n’est pas plus coûteuse que d’aller vers la fermeture de toutes les activités économiques», lâche-t-il. S’agissant des dernières mesures prises par le gouvernement, le Pr Tebaïbia estime que le confinement partiel sera reconduit durant plusieurs semaines pour casser la chaîne des contaminations. Le Pr Mehyaoui rappellera, de son côté, que l’application des mesures ne concerne pas seulement le ministère de la Santé. «C’est une responsabilité partagée. Chaque département doit assumer ses responsabilités et agir efficacement dans son secteur puisque le comité a établi des protocoles sanitaires pour chaque secteur d’activité», soutient-il. Interrogé sur le port du masque, il a répondu qu’ «il est temps de sanctionner tout contrevenant à la réglementation

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