la culture du maïs fourrage à N’goussa, une expérience ”probante” a Ouargla

– La culture du maïs fourrage dans la daïra de
N’goussa (Nord-ouest d’Ouargla) a connu ces deux dernières années un essor,
au regard des succès remportés par un investisseur privé, ont estimé des
cadres locaux du secteur de l’agriculture.
Des résultats jugés ”probants et fort encourageants” avec un ”bon”
rendement ont été enregistrés au niveau de l’exploitation agricole de
Noureddine Zergoune, occupant une superficie totale de 500 hectares,
réservée à la céréaliculture sous pivots et la culture du maïs fourrage
notamment, a indiqué le subdivisionnaire agricole de N’goussa, Allal Goual.
Cette expérience pilote s’impose comme pionnière dans la production de
maïs ensilage cultivé pour l’alimentation du bétail en général et les
bovins laitiers en particulier, a-t-il précisé.
Lancée à la mi-novembre courant, la campagne de récolte qui s’étalera sur
une vingtaine de jours, cible une superficie de 75 hectares, pour un
rendement moyen avoisinant les 45 à 50 tonnes à l’hectare, a précisé le
propriétaire de l’exploitation.
La récolte de fourrage vert est enrubannée pour être conservée sous forme
d’ensilage dans des ballots, en utilisant des équipements modernes, indique
M. Zergoune.
”Nous avons enregistré l’an dernier quelques difficultés en matière de
commercialisation, mais aujourd’hui nous avons des clients, la majorité
sont des éleveurs activant dans différentes régions du pays”, a-t-il
ajouté.
Les superficies consacrées à la culture du maïs fourrage ont enregistré
une extension “inédite” cette saison agricole dans la wilaya d’Ouargla et
les indices de croissance augurent de perspectives “prometteuses”, a
souligné, pour sa part, le président de la Chambre de l’Agriculture
d’Ouargla, Okba Choukri Bouziani.
Le développement de ce créneau devra influer positivement sur l’élevage
bovin, camelin et caprin et la production laitière en particulier, a-t-il
poursuivi.
Concentrée dans la région de N’goussa, Sidi Khouiled et Hassi-Messoud
notamment, la superficie globale dédiée à la maïsiculture est de 170
hectares, contre 75 hectares pour la culture du maïs fourrage, nouvellement
introduite dans la wilaya, selon les données de la direction locale des
services agricoles (DSA).
A l’instar de l’ensemble des régions sahariennes caractérisées par des
conditions naturelles difficiles, un climat sec, moins pluvieux et une
salinité des sols, la mise en valeur agricole à N’goussa est considérée
comme un challenge de taille, ont affirmé des agriculteurs locaux approchés
par l’APS.
Cette situation greffe lourdement les budgets des agriculteurs qui
soulèvent des préoccupations liées notamment au raccordement de leurs
périmètres agricoles au réseau électrique et la réalisation de pistes
d’accès aux périmètres agricoles, ont-ils fait savoir.