04 ans de prison ferme contre l’ancien wali d’Alger Abdelkader Zoukh

Le tribunal de première instance de Tipasa a condamné, mardi, à 4 ans de prison ferme, l’ancien wali d’Alger, Abdelkader
Zoukh poursuivi dans des affaires de corruption, à savoir l’octroi d’indus
avantages et abus de fonction en faveur de Ali Haddad.Une amende d’un million de dinars algériens a été prononcée, par le même
tribunal, contre Abdelkader Zoukh, déjà condamné à la prison ferme dans
deux autres affaires et interdit de postuler à un poste de responsabilité
au sein de l’Etat ou à un poste politique pendant 3 ans après l’expiration
de sa peine.
Lors de l’audience du 8 décembre, le parquet avait requis une peine de 10
ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million pour “abus de
fonction et octroi d’indus privilèges en faveur d’Ali Haddad qui a comparu
en tant que témoin.
Les faits reprochés à l’ex-wali d’Alger ont causé d’énormes pertes en
termes de foncier agricole, industriel et touristique ainsi qu’au Trésor
public, en témoignent les enquêtes menées par l’Inspection générale des
finances, qui font état d’infractions flagrantes à la Loi et aux
dispositions légales règlementant les domaines de l’Etat, dans neuf
dossiers d’investissement dans des projets “fictifs” non réalisés par Ali
Haddad.
Lors de ce procès, le juge a interrogé Zoukh sur les privilèges “douteux”
octroyés à Ali Haddad, en tant que personne morale, ou propriétaire d’un
groupe de travaux publics et d’autres entreprises d’investissement,
notamment ceux concernant des assiettes foncières situées à Alger, des
privilèges indûment octroyés à travers la délivrance de contrats de
concession en infraction avec la Loi, selon l’expertise de l’Inspection
générale des finances.
Il s’agit, entre autres, d’une assiette de plus de 39.300 m2 dans la zone
de Oued Semar, pour la création d’un complexe industriel, dans une région
initialement destinée à abriter un jardin public, ce qui est en infraction
totale avec la loi sur l’affectation des assiettes foncières.
Selon le juge, l’octroi de ce foncier s’est fait après l’aval du Conseil
national de l’investissement (CNI), au moment où le wali d’Alger a établi
une décision de transformation de la nature du projet (d’un projet de
complexe industriel à un projet de loisirs), ainsi qu’un contrat de
concession sans se référer au CNI, ce qui est considéré comme une entorse à
la Loi, car le foncier en question constituait auparavant une base de vie,
dont Ali Haddad s’est emparée sans autorisation.
En fin de compte, le projet en question a été transformé en une usine de
production de bitume avec un parking pour engins de travaux publics. Cette
affectation a causé une perte de 1,33 milliards de DA à la commune d’El
Harrach.
D’autres assiettes foncières ont été, également, indûment octroyées à Ali
Haddad au niveau des communes de Hussein Dey, Ain Benian, et Dar El Beida,
notamment, une assiette de plus de 16.000 m2 à Hussein Dey et
l’accaparement par Ali Haddad de plusieurs terrains agricoles d’une
superficie totale de 30.000 m2 pour la réalisation d’un complexe sportif au
profit du club de football USMA.
La défense de l’accusé a interjeté appel du jugement près la Cour de
Tipasa.
Le tribunal de Tipasa avait condamné l’ex wali d’Alger dans deux autres
affaires de corruption distinctes, à une peine de 5 ans de prison ferme
assortie d’une amende d’un million de DA, dans l’affaire d’octroi de
privilèges à la famille de Abdelghani Hamel, et à 4 ans de prison ferme,
assortie d’une amende d’un million de DA dans une autre affaire similaire
relative à la famille Mahieddine Tahkout, avec confiscation de tous ses
biens et ordre de sa mise en détention durant l’audience.
AMINE.R

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *