Le ministre du Travail l’a affirmé Les contrats du pré-emploi réglés dans deux ans et demi

Employés depuis de longues années avec des contrats précaires, les travailleurs du pré-emploi doivent encore attendre près de deux ans et demi avant de voir le bout du tunnel. Le ministre du Travail, El-Hachemi Djaaboub, a promis de régler le problème de cette catégorie dans deux an et demi.Le ministre qui s’exprimait hier sur les ondes de la radio nationale, a l’Etat a décidé de « régler » le problème des travailleurs du pré-emploi « dans deux ans et demie ». Le ministre du travail a expliqué qu’il existe un décret exécutif en date du 8 décembre pour intégrer 365.000 titulaires de contrat de pré-emploi, soulignant que le processus n’en a inclus que 25000 à ce jour. Il s’agit en fait de milliers de salariés qui travaillent dans des entreprises, publiques ou privées, sous le régime du pré-emploi. L’Etat leur verse une partie du Salaire que complète, théoriquement, l’employeur. L’objectif étant de permettre à ces jeunes, primo-demandeurs d’emplois, d’acquérir de l’expérience. Cela ne devait cependant pas durer longtemps. Mais dans beaucoup d’entreprises, ces contrats deviennent la règle. Pour la Fonction publique, le ministre du Travail a révélé l’existence « d’environ 75 000 postes budgétaires gelés ». « Nous avons instruction de procéder au ressourcement de tous les secteurs par wilayas pour avoir des données exhaustives », dit-il, en précisant que cela «nous permettra d’identifier, avec précision, les postes budgétaires à dégeler». Il est question également d’une attribution exceptionnelle de 30 000 postes au secteur de l’éducation, affirme-t-il. «Nous sommes en phase de revoir les mécanismes de transfert des postes budgétaires pour les adaptés aux diplômes et qualifications des concernées, car nous avons recensé un bon nombre de jeunes diplômés qui ne disposent pas de postes appropriées», ajoute-il. Pour lui, cette opération nous permettra de réformer les postes budgétaires tout comme il est question de la création de nouveaux postes pour absorber le grand nombre de jeunes diplômés. «Ce dossier sera réglé au plus tard d’ici deux ans et demi », conclut il. Avant cela, le gouvernement avait adopté nouvelle feuille de route pour la mise en œuvre des engagements pris par l’Etat pour l’intégration de la totalité des jeunes recrutés dans le cadre du Dispositif d’Aide à l’Insertion Professionnelle (DAIP), suivant un agenda fixé pour ce faire. Le ministre a rassuré les jeunes concernés, au nombre de 365.000, quant à la « concrétisation des promesses de l’Etat, soit l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et sa détermination à les intégrer dans des postes stables », a-t-il affirmé. Le schéma préconise « l’élaboration d’une nouvelle instruction portant allégement des procédures et levée des contraintes ayant empêché une avancée notable dans le dossier d’intégration, qui a enregistré l’insertion de 20.000 jeunes seulement », a-t-il indiqué. « Ce schéma sera soumis au premier Conseil des ministres, qui sera présidé par le président de la République, après son retour sain et sauf au pays », a encore indiqué le ministre qui admet que « c’est un dossier épineux, mais non impossible pour le Gouvernement ».
Saïd Sadia