Le plan d’urgence d’Arezki Berraki pour Illizi

Le ministre a donné des instructions pour dépêcher une commission constituée de cadres centraux vers la wilaya d’Illizi dans le souci de s’enquérir de la situation du secteur.

Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, a reçu, samedi soir à Alger en coordination avec le Médiateur de la République, Karim Younes, des représentants de la société civile des zones d’ombre de la wilaya d’Illizi, afin d’écouter les préoccupations des habitants portant essentiellement sur les opérations de raccordement au réseau d’alimentation en eau potable (AEP). Selon un communiqué du ministère, lors de cette rencontre consacrée à l’écoute des préoccupations soulevées et l’examen des meilleurs moyens pour la prise en charge urgente des zones enclavées et frontalières, M. Berraki a relevé « l’intérêt suprême accordé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au dossier du développement des zones d’ombre à travers l’ensemble du territoire national, notamment les régions du Sud », soulignant l’importance des solutions optimales pour le désenclavement et le développement de ces zones. Le ministre a également donné des instructions pour dépêcher une commission constituée de cadres centraux relevant du secteur des Ressources en eau vers la wilaya d’Illizi dans le souci de s’enquérir de la situation du secteur et de mettre en place un programme urgent, outre la prise en charge des revendications des habitants à travers le recensement des anciens puits et ceux à l’arrêt pour leur remise en exploitation. Il s’agit également de la réalisation de puits supplémentaires pour créer un excédent de production et de la dotation de certaines régions de nouvelles pompes. Il faut rappeler que le ministre des Ressources en eau a donné des instructions, le 11 janvier dernier lors de sa réunion avec les directeur du secteur, pour l’approvisionnement des habitants des zones d’ombre à l’échelle nationale en eau potable avant la fin mars 2021. Ainsi, et dans le cadre des instructions urgentes données aux directeurs de wilaya, M. Beraki a souligné « l’impératif d’accélérer le rythme de réalisation des différents projets accusant un retard au niveau local, et de respecter les délais impartis, préconisant de doter les régions, dont les projets ont été achevés, de citernes fixes pour atténuer la souffrance des citoyens ». M. Berraki a appelé, en outre, à une plus grande ouverture sur les chaines d’information et de communication pour une diffusion optimale des informations et des nouveautés, et partant une meilleure prise en charge des doléances des citoyens, notamment en ce qui concerne les projets en cours de réalisation, et ce dans le but d’éclairer l’opinion publique. Le ministre a estimé qu’« il est prioritaire de placer le citoyen au centre de la stratégie et des activités du secteur ». A cet effet, il a rappelé l’enveloppe financière considérable affectée par l’Etat à la prise en charge des zones d’ombre, de par les moyens matériels et humains déployés pour l’aboutissement de ce noble projet, appelant à la poursuite des efforts dans ce sens, et à l’écoute de toutes les préoccupations, en demeurant ouverts à toute proposition afin de surmonter d’éventuels entraves car le dialogue et l’échange de vues est le seul moyen de parvenir à des solutions utiles susceptibles de booster les capacités du secteur pour relever les différents défis. La réunion à laquelle ont pris part les cadres centraux du secteur et les directeurs des Ressources en eau de wilaya, s’inscrit « dans le cadre de l’application des engagements du président de la République et ses récentes orientations, notamment celles inhérentes à la prise en charge des zones d’ombre à travers les différentes wilayas ». Lors de cette rencontre, le ministre a suivi plusieurs exposés sur la situation des programmes tracés visant la promotion des zones d’ombre ainsi que l’identification des obstacles entravant la réalisation de certains projets dans ces régions. Le bilan sectoriel fait état de la réception de 2 326 projets, dont 1 340 destinés à l’alimentation en eau potable des zones d’ombre. Pour rappel, le gouvernement avait proposé en 2020 un programme important pour le financement de plusieurs projets d’une enveloppe de plus de 64 milliards de dinars allouée au secteur. Selon M. Beraki, les difficultés enregistrées l’an dernier en raison de la pandémie de covid-19 ainsi que son impact négatif sur la l’aspect socio-économique et institutionnel outre le stress hydrique et l’incidence financière ont renforcé davantage le secteur en matière de gestion de ses opérations. « Le secteur a réalisé un saut qualitatif, en témoigne le bilan positif de 2020 en dépit des crises qu’il a traversées en sus de la réception de plusieurs projets devant contribuer à l’amélioration du service public des eaux notamment l’alimentation en eau potable et l’assainissement, outre la relance de la majorité des projets en arrêt qui devront redynamiser le développement au niveau local », a-t-il soutenu, affirmant que « l’évaluation continue et la résolution des problèmes constituent deux conditions essentielles pour la concrétisation des objectifs suprêmes inscrits dans le cadre de la stratégie d’eau 2030 ».

Nadine Oumakhlouf

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