lancement de la plateforme numérique de prise de rendez-vous pour la radiothérapie

La sous-directrice des services de santé au ministère de la Santé, Dr. Lamia Yacef a fait état du lancement “effectif ”
février prochain, de la plateforme numérique pour la prise de rendez-vous
de radiothérapie au profit des cancéreux partout sur le territoire
national.
Dans une déclaration à l’APS à l’occasion de la Journée mondiale contre le
cancer (4 février) , la responsable a affirmé que “la mise en service de la
plateforme numérique relative à l’organisation et à la prise de rendez-vous
pour les séances de radiothérapie bénéficiera équitablement à tous les
cancéreux partout dans le pays”.
Ces dernières années, les Centres anti-cancer (CAC) au nord du pays où est
notée une densité de population s’avèrent incapables de prendre en charge
tous les patients en matière de prise de rendez-vous, d’où le recours de la
tutelle à la mise en place de cette plateforme pour l’organisation et la
répartition des rendez-vous entre les différents centres de soins, le but
étant de rapprocher les cancéreux de leur lieu de résidence.
De surcroît, l’organisation des rendez-vous pour les séances de
radiothérapie constitue, selon les experts, parmi les dysfonctionnements
relevés dans le Plan national de lutte anti-cancer 2015/2019, voire un des
points faibles dans la prise en charge des cancéreux sur le plan national.
S’agissant des équipements destinés à ce type de soins, Dr. Yacef a fait
état de 52 accélérateurs repartis à travers le territoire national, dont 42
relevant du secteur public et 10 du secteur privé.
Pour ce qui est de la qualité des soins, la même responsable a relevé “une
nette amélioration ces dernières années”, et ce à la faveur de l’ouverture
d’unités de dépistage et de chimiothérapie au niveau de chaque
établissement public hospitalier.
Entre autres insuffisances relevées en matière de prise en charge des
patients cancéreux, Dr. Yacef cite celles inhérentes au cancer pédiatrique
que l’Etat œuvre à rattraper au cours des prochaines années.
Dans le but d’améliorer la prise en charge de cette catégorie, l’’Institut
national de santé publique (INSP) avait lancé, en 2017, le Registre
national du cancer pédiatrique, comme pour le registre pour les cancéreux
adultes créé en 2014.
Une étude réalisée par le même institut en 2018 avait démontré qu’un taux
de 23 % des enfants cancéreux résidant dans les régions de l’Est et 4%
résidant dans les régions de l’Ouest, suivent leur traitement dans le
Centre du pays, ce qui prouve le manque des structures qui prennent en
charge ce type de cancer.
E.R