vers la création d’une station d’élevage de reines abeilles sahariennes (conseil professionnel)

Des démarches sont entreprises pour créer une
station d’élevage de reines abeilles sahariennes à Ouargla, a-t-on appris
dimanche du Conseil professionnels de l’apiculture de la wilaya.
La réalisation de cette station s’inscrit dans le cadre des efforts
menés pour la protection et l’exploitation de l’abeille saharienne (Apis
mellifica sahariensis), originaire du sud-ouest du pays, Ain-Sefra,
Mécheria, Bechar et Béni-Ounif notamment, a affirmé à l’APS Chaker Medaken,
apiculteur et président du Conseil local de la filière.
Parfaitement adaptée aux dures conditions naturelles des zones arides
et semi-arides, l’abeille saharienne est aujourd’hui menacée de
disparition, suite aux traitements antiacridiens et à l’introduction
volontaire ou par la transhumance de l’abeille tellienne “abeille noire”,
a-t-il souligné.
Le projet en question s’ajoutera, une fois en service, à d’autres
installations similaires au Sud-est, à l’instar de celles de Biskra et
Guerrara (Ghardaïa), a-t-il encore fait savoir.
Introduite à Ouargla depuis une décennie, l’apiculture affiche des
perspectives prometteuses de développement, en potentialités humaines et
matérielles qui ne nécessitent qu’à être mobilisées, assure M. Medaken.
La filière est devenue un segment incontournable pour certains
agriculteurs, notamment des arboriculteurs et maraîchers, pour la
pollinisation des plantes, a-t-il précisé en signalant que le
professionnalisme des apiculteurs locaux ayant relevé le défi, ainsi que
les sessions de formation organisées par les services agricoles en faveur
des apiculteurs, de la femme rurale et des jeunes désireux d’investir dans
ce créneau, ont contribué à son développement.
Les apiculteurs à Ouargla se sont spécialisés dans plusieurs variétés
de miel typiquement saharien de différentes couleurs et saveurs, telles que
le “multi-fleurs”, “Loubina”, “Sedra”, “Zita”, “Bougriba” et “Jujubier”, vu
la nature des fleurs butinées et la spécificité du couvert végétal du
milieu oasien notamment, a révélé cet apiculteur.
Le type de miel est obtenu par une transhumance des ruches jusqu’aux
régions de Djelfa et El-Bayadh, a-t-il relevé.
Il est commercialisé aujourd’hui au consommateur, à des prix variant
entre 4.000 à 5.000 dinars le kilogramme, a indiqué M. Medaken, en ajoutant
que le miel reste toujours un produit utilisé à des fins thérapeutiques et
non pas pour l’usage quotidien.
La wilaya d’Ouargla compte actuellement 36 apiculteurs, des deux sexes,
concentrés particulièrement dans les régions d’Ouargla, Hassi-Messaoud et
Touggourt, et enregistre une récolte moyenne annuelle oscillant entre 20 à
40 quintaux de miel, en plus de la production de cire, de gelée royale, de
pollen et de propolis.
E.R