Le Collectif des syndicats de la santé organise une journée de protestation

– Le Collectif des syndicats de la santé a organisé,
mercredi, un mouvement de grève pour appeler à la satisfaction de
revendications socioprofessionnelles, dont certains remontent à plusieurs
années, a-t-on constaté.
Dans une déclaration à l’APS, les représentants du Collectif, regroupant 3
syndicats, à savoir le syndicat national des enseignants et chercheurs
universitaires (SNECHU), le syndicat national des Praticiens de la Santé
publique (SNPSP) et le syndicat algérien des paramédicaux (SAP), ont appelé
les pouvoirs publics à “l’application des droits octroyés par le président
de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur des fonctionnaires du
secteur, notamment après la propagation du covid-19”.
Le secrétaire général du SNECHU, Pr. Kamel Hayel, a affirmé que la
revendication de la prime covid-19 “était la goutte d’eau qui a fait
déborder le vase”, insistant sur l’impératif de prendre en charge les
autres revendications qui trainent depuis plusieurs années, citant entre
autres, l’amélioration de la situation socioprofessionnelle “qui n’a pas
été réalisée sous prétexte de la crise économique”.
Outre le gel de l’exercice de l’activité complémentaire qui peut
contribuer à l’amélioration de la situation sociale de ce corps, le même
intervenant a rappelé le droit à la retraite à 80% au profit de cette
catégorie, à l’instar des autres catégories sociales, un droit marqué par
“le flou”, notamment que certains enseignants ont atteint 80 ans.
Pour sa part, la SG du SAP, Yasmine Diboun, au niveau du CHU Nafissa
Hamoud (ex Parnet), a fait savoir que les revendications du corps
paramédical “ne se limitent pas à la prime covid-19, mais portent aussi sur
la révision du statut du corps et la mise en œuvre des droits des
fonctionnaires du secteur, dont l’assurance à 100% au profit des usagers”.
Concernant le SNPSP, Dr. Sofiane Lamali, médecin spécialiste aux urgences
à l’établissement hospitalier Bachir Mentouri (Kouba), a assuré que le
corps médical revendique l’introduction de la prime covid-19 aux salaires
mensuels “au lieu de les verser chaque trois mois, comme c’est le cas
actuellement”.
Parmi les autres revendications sociales de ce corps, le même syndicaliste
a appelé la tutelle à prendre en charge et à améliorer le parcours
professionnel des praticiens de la santé publique, à l’instar de ce qui est
en vigueur dans d’autres secteurs.
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière,
Abderrahmane Benbouzid, avait affirmé hier mardi que toutes les
revendications “légitimes” des professionnels du secteur seraient prises en
charge, notant que la grève, annoncée par le Collectif des syndicats de la
santé, est un “droit garanti par la Constitution”.