Bank of America optimiste pour 2021

Selon une analyse de Bank of America, l’amélioration de la mobilité due à la campagne massive de vaccination contre le COVID-19, en plus de la reprise de la croissance économique et d’autres vents macro-favorables, pourrait être de bon augure pour les prix du pétrole cette année. Dans une analyse publiée, hier, les économistes de la banque ont estimé que le PIB mondial devrait augmenter de 5,8% en 2021 et continuerait de croître de 4,5% en 2022. Ceci, combiné à d’autres facteurs, tels que l’inflation, l’assouplissement monétaire et un dollar américain plus faible, pourrait signifier que les prix du pétrole vont s’apprécier davantage cette année. Bank of America vient de conforter l’autre banque américaine, Goldman Sachs, dans ses projections ; laquelle tablant plus tôt cette semaine sur une hausse à 80 dollars le baril les prix du Brent cette année. « Une distribution régulière et efficace des vaccins suggère que les actifs cycliques réels et financiers comme le pétrole devraient performer fortement en 2021 », lit-on dans l’analyse postée par Bank of America. « Les grands facteurs macroéconomiques – notamment un dollar américain plus faible, l’inflation et l’assouplissement monétaire – plaident tous en faveur d’une hausse des prix du pétrole en 2022 ». Le Brent a jusqu’à présent affiché une reprise relativement modeste, atteignant les 70 dollars le baril à quelques reprises cette année. La demande mondiale de pétrole reste à 95 millions de barils par jour, soit moins de 4% du niveau saisonnier pré-COVID de 2019, et le groupe Opep+ détient encore beaucoup de capacités de production inutilisées. « Ces deux facteurs pourraient bientôt changer. Alors que la flambée des contaminations au Covid-19 en Inde a négativement impacté la mobilité, le lien entre les cas de Covid-19 et la consommation de carburant commence à s’effondrer dans le monde », a indiqué Bank of America. La banque a noté que la mobilité sur le lieu de travail reprend désormais, grâce à la campagne mondiale de vaccination. « Malgré une recrudescence des cas de Covid-19 dans des pays comme le Chili, les Émirats arabes unis ou le Bahreïn (pays avec certains des taux de vaccination les plus élevés au monde), les taux d’hospitalisation et de mortalité sont restés faibles », lit-on dans l’analyste de la banque américaine. Entre 2021 et 2023, la demande mondiale de brut devrait augmenter de plus de 9 millions de barils par jour, la croissance la plus rapide depuis les années 1970. Les déploiements de vaccins éclairent les perspectives de la demande mondiale de pétrole, avait déclaré à son tour l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport mensuel d’avril. « Les fondamentaux semblent décidément plus solides. Les stocks mondiaux de pétrole qui se sont accumulés lors du choc provoqué par le Covid-19 l’année dernière est en cours d’élimination. Les campagnes de vaccination s’accélèrent et l’économie mondiale semble être sur de meilleures bases », a déclaré l’AIE dans son rapport mensuel. Les pays exportateurs de pétrole, dont l’Algérie, ont été touchés de plein fouet par la baisse de la demande de pétrole à la suite de la pandémie de coronavirus l’année dernière. En avril 2020, la référence américaine WTI est tombée sous zéro pour la première fois de l’histoire ; les cours passant de 18 dollars le baril à -38 dollars.
Yani. T.