Energies renouvelables L’Algérie va connaître de « grands changements »

Pour entrer de plein pied dans la gestion des énergies renouvelables, les autorités s’apprêtent à changer de paradigmes. Mais cela ne saurait intervenir à moyen terme. Il faudra du temps, assure le PDG de Sonelgaz, Chaher Boulakhras, qui était hier en déplacement à Oran.
“Le volet développement des énergies renouvelables connaîtra de grands changements à moyen terme à la lumière des nouvelles orientations prises par les autorités publiques pour activer ce programme à travers la réalisation de 5.600 mégawatts en début de l’année 2028”, a indiqué M. Boulakhras qui assistait à l’ouverture de la 11e édition du Salon international des Energies renouvelables, des Energies propres et du Développement durable (ERA) au Centre des conventions d’Oran.
“Cette question nécessite de nouveaux mécanismes pour financer et élaborer les programmes, en collaboration avec des opérateurs du pays et de l’étranger par différentes formes (investissement classique), a-t-il toutefois précisé.
Le P-dg de Sonelgaz a indiqué que les énergies renouvelables s’insèrent à grande échelle dans le mix énergétique en donnant une place importante à l’énergie solaire qui constitue une priorité, faisant observer que le gaz naturel “a un avenir prometteur car disponible, et outre ses caractéristiques écologiques, il dispose de cette capacité d’avoir des partenariats fiables avec les énergies renouvelables”.
Le gaz naturel, a-t-il considéré, est “un carburant idéal” qui permet la transition énergétique et son accompagnement progressif avec un mix énergétique effectif qui transforme tout ce processus en un nouveau modèle énergétique dans sa partie relative à la production, parallèlement à la poursuite des efforts dans sa partie relative au modèle de consommation.
“Le groupe Sonelgaz envisage de se positionner en tant qu’investisseur dans le domaine des énergies renouvelables, au moins dans les premières tranches lancées par les autorités publiques, surtout que son expérience dans la création et la gestion de projets d’investissement mixte dans la production d’électricité l’habilite à devenir un investisseur parrain dans le domaine des EnR (Energie nouvelle et Renouvelable) pas seulement en Algérie mais au niveau continental et international”.
Le P-dg de Sonelgaz a souligné, dans ce cadre, que son groupe planifie pour se positionner en tant qu’investisseur en matière de prise en charge et financement des infrastructures de base des énergies renouvelables, ajoutant qu’il ambitionne d’être leader pour la partie algérienne à l’échelle internationale sans exclure le secteur privé. “Les secteurs public et privé doivent s’engager et investir dans le domaine pour aboutir aux résultats escomptés”, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, M.Boulekhras a qualifié de “fructeux” le partenariat entre les deux groupes Sonelgaz et Sonatrach dans le domaine des énergies renouvelables, notant que le programme en question est ouvert aux investisseurs privés, notamment en ce qui concerne la fabrication des équipements, l’ingénierie, la maintenance, entre autres.
Il a également, estimé que le challenge actuel est de mettre en place une ingénierie financière pour accompagner l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables, soulignant que “la maîtrise des aspects techniques, notamment pour le photovoltaïques est accessible”.
Synthèse ; Saïd Sadia