Effacement de dettes : l’Algérie a toujours soutenu la libération et le développement économique des pays africains et arabes

– L’Algérie a toujours soutenu la libération et le
développement économique de nombre de pays africains et arabes sans qu’une
quelconque demande politique ou diplomatique n’ait été exprimée vis-à-vis
de ces pays, a estimé hier un expert algérien.
“Depuis le soutien de l’Algérie aux mouvements de libération des pays
africains et arabes, le pays a continué sur la même démarche sur le plan
économique, en soutenant le développement économique de ces pays”, a
indiqué l’expert économique, Mustapha Mekideche, soulignant que
“l’effacement des dettes de nombre de pays africains et arabes était un
outil pour leur développement économique”.
“Nous avons continué sur la même voie par le soutien économique et
financier” de ces pays affirme M. Mekideche, précisant que “l’Algérie n’a
pas fait comme les autres pays, soit réclamer le remboursement des
intérêts, puis de la dette, soit transformer cette dette en investissements
algériens dans ces pays”.
L’Algérie, a-t-il insisté, “aurait pu transformer sa dette en
investissements, bien que nous avions bel et bien besoin de beaucoup de
produits de ces pays arabes et africains, mais elle ne l’a jamais fait”.
Ces dettes étaient des actifs dans ces pays là, mais “l’Algérie n’a pas
fait tout ça. Elle a décidé simplement d’effacer ces dette, permettant à
ces pays de disposer de leurs ressources pour pouvoir prendre en charge
leurs besoins économiques et sociaux”, ajoute M. Mekideche.
Ces décisions, selon l’expert, témoignent de “la permanence des
engagements de Algérie en tant que pays africain et arabe solidaire avec
les autres pays que ce soit pour leur libération ou leur développement
économique”.
M. Mekideche a, par ailleurs, rappelé que l’Algérie a également réalisé de
grands projets dans le cadre du principe de la “solidarité et la
fraternité”, citant notamment, au Maghreb Arabe, le gazoduc qui part de
l’Algérie vers l’Espagne par le Maroc, celui vers l’Italie par la Tunisie,
les investissements industriels tout au long de la frontière avec la
Tunisie, ainsi que la remise en état de la raffinerie en Libye à l’époque
ou le pays était sous embargo.
Ainsi, et selon des observateurs, en décidant de procéder à l’effacement
de créances détenues auprès d’un nombre de pays africains et arabes,
l’Algérie n’a jamais utilisé ce levier comme moyen de pression politique.
L’Algérie s’est toujours refusée d’utiliser le levier de sa décision
d’effacer des dettes détenues sur divers pays comme un moyen d’exercer une
pression quelconque, en plaidant régulièrement dans le cadre de sa
politique étrangère et de coopération internationale pour un monde
solidaire.
A ce titre, l’Algérie a procédé durant la période de 2010 – 2014 à
l’annulation de dettes d’un montant global de 1,4 milliard de dollars.
Ces dettes concernent quatorze (14) pays africains pour un montant de 902
millions de dollars et deux (02) pays arabes pour un montant de 504
millions de dollars.