Etude Trop de sel dans l’organisme affaiblit le système immunitaire

Une étude montre qu’une alimentation riche en sel empêche le corps de se défendre correctement contre une infection bactérienne. Cette mauvaise habitude était déjà liée à une augmentation de l’hypertension artérielle. Le sel est important pour l’organisme car il aide à bien répartir l’eau dans le corps, à réguler la pression et le volume sanguin et aide également au bon fonctionnement des muscles, au cheminement de l’influx nerveux et au bon fonctionnement du cœur. Mais une consommation trop importante a des effets négatifs sur la santé, dont le plus connu est l’hypertension artérielle, elle-même à l’origine de maladies cardiovasculaires et c’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de consommer moins de 5 grammes de sel par jour. Des chercheurs de l’université de Bonn viennent de démontrer qu’un régime riche en sel est aussi néfaste pour le système immunitaire. Leur étude, publiée dans la revue Science Translational Medicine, affirme que les souris nourries avec un régime riche en sel souffraient d’infections bactériennes beaucoup plus graves et que les volontaires humains ayant consommé six grammes supplémentaires de sel par jour ont également montré des déficits immunitaires prononcés. Or, cette quantité correspond ni plus ni moins à la teneur en sel de deux repas de restauration rapide. Les chercheurs insistent donc sur l’importance de suivre les recommandations de l’OMS, alors que la plupart des consommateurs dépassent largement cette limite des 5 grammes au quotidien : 9 à 12 grammes par jour en moyenne selon l’organisme sanitaire.

La réaction des reins face à une trop grande quantité de sel
« Nous avons pu prouver pour la première fois qu’une consommation excessive de sel affaiblit également de manière significative le système immunitaire », explique le professeur Christian Kurts de l’université de Bonn. Cette découverte est inattendue, car les conclusions de certaines études scientifiques pointent dans la direction opposée. Par exemple, les infections par certains parasites cutanés chez les animaux de laboratoire guérissent beaucoup plus rapidement si ceux-ci consomment une alimentation riche en sel : les macrophages, cellules immunitaires qui attaquent, mangent et digèrent les parasites, sont particulièrement actives en présence de sel (ou chlorure de sodium). « Nos résultats montrent que cette généralisation n’est pas exacte », attestent les chercheurs. « La seule exception majeure est la peau : elle fonctionne comme un réservoir de sel pour le corps. C’est pourquoi l’apport supplémentaire de chlorure de sodium fonctionne bien pour certaines maladies de la peau. ».

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